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le jeu du chat & de la souris. (psyche)

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Psyche V. Argyre
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Re: le jeu du chat & de la souris. (psyche) Mer 23 Oct - 13:52

Le vent de ma faveur est capricieux comme une marée montante.Silas & Psyche
Pourquoi faut-il que tout tourne toujours mal de ce monde ? Pourquoi ne pouvais-tu pas avoir un jour de répit, souffler et penser à autre chose ? Pourquoi faut-il que tu tombes pile à ce moment-là ? Trop de questions et tu n’as pas le temps d’y chercher des solutions que la réalité te percute de plein fouet. Ton gardien, plutôt que de se défendre et de se tirer de là te repousse dans les hauteurs. Et tu comprends qu’il ne te laissera pas l’aider. Ça te rend dingue, mais sur le coup, sans réfléchir, tu obéis.

« Non… NON ! SILAS ! SILAS REVIENS ! »

Trop tard, il est déjà parti et perchée sur la plateforme, tu auras beau hurler, ça ne changera rien. Alors, quand tu tournes sur toi-même, pour trouver une solution et c’est là que tu la vois. Une carabine, usée, recouverte de toiles d’araignées. Et même si tu détestes ces petites bêtes, tu plonges dessus comme si ta vie était en jeu. De toute façon, tu as la sensation que c’est le cas.

Tu la nettoies avec ta blouse légère et quand tu arrives à l’ouvrir, tu remarques qu’il ne reste qu’une seule balle sur les deux coups de la carabine. Ton souffle s’accélère et il ne te faut qu’un instant pour comprendre que tu n’as pas le droit à l’erreur. Tu refuses de tirer de ta hauteur et de gâcher la balle alors, tout en désobéissant à Silas et en mettant ta vie en péril, tu redescends rapidement de l’arbre, l’arme en main.

« SILAS ! VIENS VERS MOI ! »

Te voilà à courir vers ton sauveur qui tente toujours d’attirer plus loin le marcheur. La carabine vers le sol, tu cours aussi vite que tu le peux et tu n’arrives à rien. Cet idiot de grec va trop vite pour toi ! Alors d’un seul coup, tu changes de stratégie. Tu te mets à hurler sur la créature en lui lançant tout ce qui te passe sous la main. Rien n’y fait… alors, dans un sursaut de courage, à moins que ce ne soit de la folie, tu te mords la main jusqu’au sang, en criant de douleur et la pierre suivante que tu lances est rougis de ton sang. L’odeur est suffisante, puisque le marcheur se retourne d’un coup vers toi et sans te laisser le temps de regretter, il se met à courir droit sur toi.

« Allez Psyche ! ALLEZ ! »

Tu trembles quand tu mets la carabine à hauteur de tir et tu vises. Les tremblements sont trop forts, alors tu attends. Encore un peu. Toujours un peu. Et la créature est presque sur toi quand tu appuies sur la détente.

BAM

Sur le coup, tu ne sais même pas si tu as atteint la tête comme visée, tu pars juste en arrière dans un roulé-boulé qui te laisse sonner sur le sol. Le nez dans l’humus, tu oublis où tu es et ce que tu fais pendant quelques secondes, avec juste ce bruit qui te défonce les oreilles en un sifflement affreux.

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Jet de dé à 5 = 1-5 : arme à feu
Silas E. Athanasia
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Re: le jeu du chat & de la souris. (psyche) Sam 26 Oct - 15:32

C’est ça, ton plan. C’est exactement ça. Courir. L’éloigner d’elle. C’est dire, Silas, à quel point tu es dos au mur, en ce moment, parce que, tu te dis juste que si cette chose parvient à t’avoir, au moins, tu auras eu la présence d’esprit de l’éloigner de la rousse, et de t’éloigner, toi aussi. Ni lui, ni toi ne seraient en position pour lui faire le moindre mal, et par la même occasion, tu lui offres la possibilité de fuir, de rentrer. Elle est capable de te fuir. D’échapper à ta vigilance. Tu te dis qu’elle sera capable de parcourir les quelques centaines de mètres qui la sépare des barricades, du district.

Mais tu l’entends crier. Hurler, même. Sa voix, presque suppliante te demande de revenir et tu fais comme si tu n’entendais rien, profitant du fait que tu as encore un peu le contrôle de la situation pour creuser la distance, encore, et encore. Franchement. Tu te dis que ton erreur du jour va probablement te coûter la vie, et tu enrages. Combattant, tu parles. La panique, et ton manque d’entrainement, de pratique face à ces créatures semblait t’avoir rendu bien faible. C’était là la conséquence de ton enfermement. Impuissant face à l’ennemi de l’humanité. Au fond, c’est peut-être bien fait pour toi. Ouais. C’est ça. Commence à te morfondre sur ton propre sort … Commence seulement, parce que pendant ce temps, alors que tu relèves la tête, tu la vois. Elle est descendue, oui. Mais au lieu de s’éloigner, de partir comme tu lui as dit de le faire, elle continue de t’appeler, et elle court même dans ta direction.

C’est pas vrai. Et si, malheureusement. Et tu as beau tenter d’accélérer la cadence, pour continuer de mettre de la distance, rien n’y fait.

Elle s’accroche. Jusqu’à ralentir, jusqu’à finalement se mettre à agiter la main et là. Là, Silas. Quand tu te rends compte qu’elle est en train d’attirer ce rôdeur avec son sang, mais qu’en plus, ça fonctionne, ton sang te fais qu’un tour et tu t’élances dans sa direction. Tu l’as de dos, mais il court remarquablement vite, et pendant un court instant, tu crains le pire. Tu te dis que tu ne vas pas y arriver, tu te dis que tu vas la perdre, et que tu n’auras qu’à … qu’à rester là, à attendre que ton tour vienne juste après, en fait.

Sauf que ce tir résonne. Et tu as l’impression de voir la scène au ralenti alors que tu freines dans le sable. Le marcheur qui s’effondre, la tête en morceaux. Et la jeune femme qui recule, qui tombe, elle aussi, qui roule sur le sol. Et puis. Ce silence. Un silence pesant avant que tu ne te remettes à courir et que tu te laisses tomber à genoux auprès d’elle. Tu l’attrapes pour la retourner, ta main dégage les cheveux roux qui sont venus barrer son visage, et tu souffles.

Vous êtes complètement folle, lady. Et imprudente ! Tu la forces à se redresser un peu, et ta main passe sur le côté de son visage, tu lui lèves la tête vers toi, pour l’observer. Dîtes moi que vous n’êtes pas blessée, je vous en prie.
Psyche V. Argyre
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Re: le jeu du chat & de la souris. (psyche) Dim 27 Oct - 16:52

Le vent de ma faveur est capricieux comme une marée montante.Silas & Psyche
Ça tourne, ça secoue et puis ça s’arrête. Et, les mains furieusement accrochées à l’arme forte heureuse déchargée, maintenant, tout s’arrête et toi, Psyche, tu ne bouges plus. Au début, c’est parce que tu crois que tu es morte. Vraiment, tu as tellement mal à la tête et les oreilles sifflantes que tu te dis que si tu ouvres les yeux, ce sera pour voir le long tunnel blanc vers le Purgatoire. Ensuite, c’est parce que tu entends ton souffle, que tu te sais vivante, et que tu te dis que tu vas te faire mordre maintenant.

Et voilà, quand tu sens des mains se poser sur toi, alors que tu ne bouges plus, terrorisée à l’idée de mourir comme ça, après avoir tenté le tout pour le tout pour sauver ton gardien, tu ne peux retenir le hurlement terrifié qui s’échappe de toi. Tu ouvres grands les yeux, presque fous tant tu as peur et tu t’accroches encore plus fort à l’arme. Et si un instant, tu envisages de tenter le tout pour le tout et de te défendre à coup de crosse, tu te figes en entendant la voir de Silas.

Il te tient, il t’a même remis face aux cieux et il se penche vers toi. Et toi, idiote que tu es, tu te jettes à son cou comme une furie. Tu le serres si fort que tu t’en fais mal aux mains et que ton fusil tombe au sol sans que tu ne t’en préoccupes plus. Et tu trembles contre lui, avant de le relâcher quelques minutes après et d’attraper son visage entre tes mains.

« Ne me refais plus jamais ça, Silas ! Tu entends ? Tu viens quasiment coller ton nez au sien pour que tes yeux prennent toute la place devant les siens et qu’il ne puisse pas se soustraire à ta colère. Tu. Dois. Vivre ! Je te jure, je te le promets sur la Bible, si tu me refais quelque chose comme ça, je ne te le pardonnerai pas… jamais ! »

Et c’est avec la frayeur que tu ressens que tu comprends que cet homme qui te suis en silence depuis des années et devenu bien plus qu’un simples ami ou garde. Silas est une part importante de ton quotidien. Son dévouement t’a touchée au delà de ce que tu l’imaginais. Et les rares fois où tu as pu voir son humanité sous son masque de pierre, tu as compris que tu ne pourrais plus te détourner de lui.

« J’ai cru que tu allais te faire mordre devant moi… Que serais-je devenue, hein ?! Sans toi, qu’aurais-je fait ?! »

Si ton ton se charge de sanglot, tes yeux n’arrivent pas à pleurer. Ils sont juste brillants d’une colère enflammée. Terrorisé de l’avoir presque perdu. La vérité, là-dedans, Psyche, c’est que tu ne te rends pas compte, encore, que tu as manqué d’y laisser la vie et de le perdre lui aussi. Par contre, t’as colère est tellement que ton visage devient encore plus dur et que tu murmures, tout à coup, d’un ton qu’on ne contredit pas :

« Tu me disais que je pouvais avoir ce que je veux de toi, non ? Alors, écoute-moi bien, Silas. Je t’interdis de mourir pour moi. Ce sera le seul ordre que je te donnerai de toute cette vie qui m’attend, alors je compte sur toi pour le respecter. »

Et sans réfléchir, ton visage se tend vers le sien et tes lèvres effleurent les siennes, pas vraiment comme un baiser. Plus comment on chaparde quelque chose rapidement, sous le coup de l’émotion. Et tu t’en rends vite compte parce que tu détournes la tête aussi sec et tu laisses ton front retomber contre son épaule en soupirant longuement.

Qu’est-ce que tu as fait, encore ?

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Silas E. Athanasia
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Re: le jeu du chat & de la souris. (psyche) Lun 28 Oct - 19:30

Elle te décourage, Silas. Tu fonctionnes peut-être à l’envers, et tu en as en partie bien conscience, mais tu n’y peux rien, c’est plus fort que toi. Plus elle agit comme elle le fait, moins tu parviens à être sûr de toi, et serein, en ce qui concerne ta mission et le fait de réussir à la protéger. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Et c’est toi, le problème, ça n’est pas elle. Ça non. N’importe qui rêverait probablement d’avoir ta place mais toi … c’est comme si tu peinais à en être digne. Psyche est si douce, avec toi. Elle te respecte, elle pose un regard unique sur toi. Elle ne considère pas ta vie comme un outil qu’elle peut sacrifier au besoin, non. Elle tient à ta vie, peut-être autant que tu tiens à la sienne et ça, ça ne fait que te déstabiliser, te faire perdre pied.

Elle n’en fait qu’à sa tête. Systématiquement. Et ce n’est pas comme ça que sont censées fonctionner les choses, tu as l’impression d’être une machine, chacune de ses actions vont à l’encontre du protocole qui est installé en toi, et à chaque fois c’est pareil, à chaque fois, tu plantes, tu bug. Si bien que pour lui répondre, tu ne fais que hocher la tête positivement. Tu l’entends, mais tu ne comprends pas tout ce qu’elle te raconte.

Je ne … C’est mon travail, lady. Et tu as baissé les yeux, comme on t’a appris à le faire lorsque tu veux entrer dans une sorte de confrontation avec quelqu’un qui t’es supérieur. Lorsque tu veux émettre un avis qui t’es trop personnel. Tu ne fais que ce que l’on t’a demandé … pourquoi est-ce que ça ne lui convient pas ? Tu ne comprends pas. Tu ne comprends rien. Tu ne la comprends jamais, de toutes façons. On vous aurait assigner un autre garde je suppose … je … j’avoue ne pas avoir cette réponse, pardonnez-moi.

Mécanique. Un robot. Mais pour le coup, tu t’en rends compte puisque tu reposes les yeux sur elle, un regard désolé parce que tu te sens impuissant, incapable. Tu ne sais pas comment changer ça, comment réparer ton erreur, comme sécher les larmes qui menacent de s’échapper de ses yeux brillants. Tu n’en sais rien. Mon pauvre, tu es complètement perdu, comme embarqué dans une espèce de spirale infernale dont tu ne peux plus sortir, dont tu n’arrives pas à t’extirper et qui ne cesse de te malmener, encore, et encore.

Jusqu’à ce qu’elle effleure tes lèvres.

Et là, évidemment, encore une fois, tu ne comprends pas. Tu as ouvert les yeux en grand, simplement parce que pour la première fois de ta vie, tu as senti ton cœur s’emballer. Pour la première fois de ton existence, Silas, tu as laissé échapper ce que tu gardes au fond de toi, depuis que tu as posé les yeux sur elle. Ça a débordé. Tu t’étais pourtant donné tant de mal, pour que ces sentiments ne transparaissent jamais, pour que jamais ils ne se mettent sur ta route, et ne menacent l’équilibre si précaire des choses … Et il avait suffit d’un presque baiser pour que tout vole en éclats.

Si tel est votre désir … finis-tu par murmurer, alors qu’elle est revenue prendre appui contre toi. Je deviendrais plus fort encore pour rester en vie, je tiendrais cette parole. Tu te compliquais la tâche, et tu le savais. Jusqu’ici, tu te fichais bien de perdre la vie pour la protéger, mais maintenant que tu avais fait cette promesse, ça changeait la donne. Mais je vous en prie, lady, laissez moi vous protéger, laissez moi vous sauver et laissez moi vous a-- … Non. Stop. Il ne faut pas que ça déborde davantage. Impossible. Tu le sais, Silas. Il ne le faut pas. Laissez moi vous aider à rester en vie.
Psyche V. Argyre
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Re: le jeu du chat & de la souris. (psyche) Mar 29 Oct - 14:04

Le vent de ma faveur est capricieux comme une marée montante.Silas & Psyche
C’est Silas qui te rappelle la dure vérité de ton monde, Psyche. Oui, s’il venait à mourir, ta mère te passerait certainement un savon, parce que tu sais qu’elle apprécie le jeune homme ou sa famille (ce n’est pas clair pour toi) et puis elle t’assignerait un autre type. Peut-être un qui t’obéirait plus facilement, te laissant aller où tu vas. Ou alors un dictateur qui ne te laisserait même plus sortir de chez toi, pour te protéger de tout et tout le monde.

« Je ne veux pas d’un autre que toi. »

Tu lui dis ça sur un ton boudeur, pour répondre à sa supposition et tu ne te rends même pas compte que ta phrase, elle, peut être complètement comprise différemment. Non, tu ne penses plus à rien puisque tu viens de débiter cet ordre stupide et que tu as même le culot de lui arracher un presque baiser. Pourquoi ? Tu ne sais pas, tu as voulu lui voler sa parole, lui faire comprendre que tu étais sérieuse, non ?

Peut-être, mais ce que tu n’avais pas prédit, Psyche, c’est à quel point ça te retournerait l’estomac. Parce que voilà, maintenant que ta tête est contre son épaule pour ne pas lui montrer le rouge de tes joues, tu te sens toute chose. C’est comme si du feu liquide venait de t’être envoyé directement dans le ventre, et la tête. Tu as chaud presque autant que tu te sens frigorifiée de ne plus sentir ses lèvres contre les tiennes. Et ça, jeune fille, ce n’est pas normal du tout, tu le sais.

Sauf que Silas te répond enfin et que d’un seul coup, tu te retrouves pendue à ses lèvres, à attendre sa réponse, à savoir ce qu’il acceptera de te donner. Et tu l’écoutes, le front contre lui, les épaules nouées, tendue comme s’il allait te condamner à mort. Et quand tu entends sa dernière phrase, c’est un peu comme s’il l’avait fait. Parce qu’il a complètement ignoré ton geste et en toi le feu devient acide.

« Merci… Tu murmures et tu te redresses, tes joues si rouges que tu sembles avoir deux boules de noël sur le visage. Ta main se lève vient englober la sienne de ta paume. Je te confie ma vie et je jure de veiller sur la tienne. Tes yeux se plongent si loin en lui, que tu oublies même de respirer pendant quelques secondes. Je te donnerai tout ce que tu veux, si tu tiens ta parole. Si tu restes en vie, Silas, je t’en serais éternellement reconnaissante. »

Et malgré tout, la douleur d’avoir été ignorée, le doute sur tes propres sentiments, l’envie d’avoir plus et la honte de pouvoir avoir une telle envie, tu lui souris Psyche. Tout en douceur, comme pour le rassurer lui. Et c’est en le regardant comme ça que tu te rends compte combien Silas est beau, et combien il incarne toute une part de ta vie.

Sans vraiment savoir comment, te voilà à nouveau à te pencher vers son visage, mais cette fois-ci tu arrives à éviter le faux pas. Tu embrasses en douceur sa joue et quand tu t’écartes, tu le lâches et avec un petit toussotement gêné (et qu’est-ce que tu l’es !), tu te remets sur tes jambes et avec un peu de difficulté, tu te remets debout. Tu époussettes tes vêtements et tu reprends :

« La cabane est toujours à deux pas, ça te dit d’y aller ? Et pour la première fois de votre histoire, c’est toi, debout, qui lui tends galamment la main pour l’aider à se remettre en jambe, pour l’inviter à te suivre aussi. Je n’ai pas envie de rentrer, malgré tout ça. »

Tu retiens en toi le fait que tu as surtout envie de rester avec lui.

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Re: le jeu du chat & de la souris. (psyche) Jeu 7 Nov - 0:31

Ce que tu peux être crétin mon pauvre ami. Non mais regarde toi, un vieux chien au service de la même famille, depuis des lustres, une éternité, du moins, c’est l’impression que tu avais parfois. Et pourtant, malgré ta force, voilà qui réussissait à te faire plier, toi. Une frêle jeune femme. Et pour y arriver, elle n’avait pas eu besoin de grand-chose de plus que ses mots, ou ses lèvres bien trop proches des tiennes. Probablement que c’est elle qui aurait ta peau, Silas. Avant n’importe qui d’autre. De toute façon, tu t’étais presque résigné à mourir pour elle, jusqu’à aujourd’hui, parce qu’elle te l’interdisait quand ses parents eux, n’hésiteraient pas une seconde à te le demander plus franchement.

Et c’est à elle que tu choisis d’obéir. Parce que, si tu la protèges pour ses géniteurs, tu te rends compte que tu ne veux plus recevoir d’ordre que d’elle, et elle seule. Et ce n’est probablement possible, et d’ici un temps, tu recevras très certainement de nouvelles directives de sa mère. Pourtant, tu viens de te décider à faire passer ses demandes avant les ordres des parents Argyre et pour toi, mon grand, ce simple fait relève d’un exploit pur et simple.

La vérité, Silas, c’est que tu te dissimules derrière tes nouvelles résolutions. Il y a bien longtemps que cette jeune femme à fait chavirer ton cœur et pourtant, tu n’as jamais laissé ces sentiments, très humains, venir interférer, ou troubler ton travail. Pourquoi ? Simplement parce que c’est ancré en toi, que tu n’as aucun droit d’éprouver quoi que ce soit de ce genre pour elle. Etouffer ce que tu ressens à toujours fait partie intégrante de ton travail, et puis, Psyche est promise à un plus bel avenir, tu sais, que tu ne pourras jamais rien lui apporter d’aussi précieux, d’aussi riche. Tu n’es que toi, Silas. Tu ne peux pas prétendre désirer un tel trésor, parce que, c’est ce qu’elle est à tes yeux, un trésor des plus inestimable. Une Reine qu’un valet comme toi a à peine le droit d’effleurer du regard.

Et la voilà qui revient, c’est ta joue qu’elle embrasse cette fois avant de se redresser, et tu la suis du regard dans son mouvement, t’attendant déjà à devoir la ramener en sécurité à l’intérieur.

Vous souhaitez y retourner ? Et oui, tu es surpris. Parce que la logique voudrait qu’elle se soit résignée, maintenant. Tu as bien failli y rester, elle a bien failli être blessé. Toi-même, tu es marqué par la peur, quelque part, et si tu as appris à la supporter, à y faire face, tu sais que ce n’est pas son cas. Pourtant … les faits sont là. Elle ne veut pas rentrer. Tu devrais tenter de la dissuader mais … tu n’en fais rien. Tu obéis, Silas. Tu t’es décidé à lui offrir ce qu’elle désire. Très bien.

Qu’on se le dise, tu n’es ni serein, ni parfaitement d’accord avec ce choix. Pour autant, tu viens te saisir de sa main, et si tu ne tires pas dessus, si tu ne prends aucun appui sur elle pour te redresser, tu viens tout de même mêler tes doigts aux siens, dans un geste un peu trop audacieux pour toi. Et puis, sa main dans la tienne, tu te remets en marche vers cette cabane qui n’est pas très loin, et une fois de retour en bas, tu reviens te placer derrière elle, tes mains se posent sur sa taille, et tu la soulèves pour lui permettre de grimper à nouveau là-haut. Notons que cette fois, Silas, tu prends soin de regarder autour de toi afin de ne pas être surpris. Lorsqu’elle est enfin là-haut, agilement, tu sautes pour t’agripper en haut et à la force de tes bras, tu te hisses pour la rejoindre, et tu t’assieds près d’elle, silencieux.
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Re: le jeu du chat & de la souris. (psyche) Mer 13 Nov - 13:44

Le vent de ma faveur est capricieux comme une marée montante.Silas & Psyche
Les joies sont parfois petites et surprenantes. C’est l’une des choses que tu as apprises dans la Bible… À moins que ce ne soit une leçon de vie. En tout cas, tu ressens exactement ça quand Silas accepte ta main. Tu as l’impression de devenir quelqu’un d’autre. De ne plus être Psyche Argyre, princesse intouchable d’une famille étouffante. Tu deviens juste Psyche, celle qui sourit à Silas. Juste ça, et ça te fait un bien fou.

Et quand tu entends la question de l’homme, tu hoches la tête, en prenant un air bien plus grave. Tu sais ce qu’il se dit. Tu sais que ça n’a aucun sens de vouloir rester dehors après ce qu’il s’est passé. Mais surtout, si tu es rongée par la peur de le perdre, la haine que tu as pour la ville surpasse cette angoisse. Et c’est suffisant pour ne pas vouloir rentrer.

« Merci… »

Un souffle, quand il accepte et tu le suis. Sans lui poser aucun problème, tu acceptes son aide pour grimper. Tu le fais vite et bien, avec la même agilité que tu lui avais montrée plus tôt. Pourtant, tes yeux ne cessent de se poser sur lui et les environs pendant que tu grimpes, comme si tu craignais que la même agression se rejoue. C’est pour ça, d’ailleurs, que tu retiens presque ton souffle en toi durant ta progression. Et que ton souffle ne s’échappe que lorsqu’il se met en sureté dans le perchoir avec toi. Mieux : à côté de toi.

Et vous voilà, assis tous les deux dans cette cabane ouverte sur l’extérieur. Tu sens sa présence à tes côtés et, mine de rien, ça t’apaise Psyche. Une chose est certaine : tant que Silas sera à tes côtés, tu ne crains rien de plus que de le perdre. Et si tu deviens forte, tu pourras veiller sur lui à ton tour.

« C’est beau le monde, vu comme ça. Tu murmures ça et posant ta tête contre son épaule. En ne voyant que la ramure des arbres, on pourrait oublier à quel monde on a affaire. C’est comme si tout était redevenu normal. Même si je ne me souviens plus vraiment de la normalité. »

Tu soupires un peu, parce que cette réflexion t’est douloureuse. Tu fais partie de cette génération qui n’a pas assez connu le monde d’avant pour t’en souvenir parfaitement. Tu es l'entre-deux. Tu sais que c’était mieux avant sans pouvoir dire pourquoi. Et tu as la sensation que ce monde horrible est destiné à continuer.

Et un frisson te secoue à cette pensée. Instinctivement, tu viens te coller un peu plus à lui et tu finis par relever les yeux vers son visage, depuis son épaule, et tu finis par lui demander :

« Raconte-moi. C’était comment avant ? Tu t’en souviens toi ? »

Et tu as cette bouille sérieuse, qui annonce d’ores et déjà que tu n’abandonneras pas ton questionnement. À la place, autre chose te vient à l’esprit et tu rajoutes :

« Qu’est-ce qui te manque le plus ? Et qu’est-ce que tu regrettes le moins ? »

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Re: le jeu du chat & de la souris. (psyche) Sam 14 Déc - 19:28

Au fond, tu te déçois un peu. C’est comme ça, Silas, durant ton enfance, puis ton adolescence, et même encore aujourd’hui d’ailleurs, on t’a appris la rigueur et l’obéissance. C’est comme ça. Tu as des ordres, simples, clairs, nets, précis ; tu es censé obéir, faire ce que l’on te demande, et normalement, même si c’est Psyche que tu protèges, c’est aux ordres de ses parents que tu es. Quand on te demande de faire en sorte qu’elle reste dans un périmètre acceptable – pour eux – de la demeure familial, tu es censé comprendre que tu dois la garder au nord du District, lui éviter le Sud à tout prix, et évidemment, cela va de soi, l’empêcher de sortir des barricades qui entourent Hope City. N’importe quel autre garde aurait forcer la chose pour la ramener en ville, puis chez elle, quitte à l’assommer et à la déposer inconsciente dans sa chambre. Mais toi … regarde toi. Non seulement, tu la laisses aller et venir dans la zone pauvre du District – surtout parce que tu sais qu’elle y a un jeune frère – mais maintenant, tu l’autorises à rester dehors, en proie au danger des marcheurs et du monde.

Alors que tu t’assieds, dans cette cabane, aux côtés de la jeune rouquine, tu ne manques pas de soupirer face à ta condition. Tu es faible mon ami. Faible face aux regards de cette jeune femme, face à ses sourires aussi, à sa détermination. Faible face à elle. Si ça se savait, on te jugerait probablement inapte à la protéger, tu serais remplacé et égoïstement – parce que tu sais que ce serait mieux, pour sa sécurité du moins – tu ne le souhaites pas. Ce serait une honte pour toi, et pour ta famille, d’être mis sur le banc de touche mais aussi, et surtout, tu ne supporterais pas de voir un autre la suivre comme son ombre. C’est bien pour ça que tu dois rester discret. Bien pour ça aussi que tu dois continuer de lutter contre toi-même, intérieurement, quitte à ne jamais obtenir d’elle autre chose qu’un sourire amical et sa gentillesse habituelle.

« C’est vrai … » Ou presque. En effet, on aurait pu l’oublier en gardant la tête droite, perché en hauteur, pour ne fixer que l’horizon mais en ce qui te concernait, dés que tu baissais un peu les yeux, tu captais ces mouvements au loin, presque imperceptibles pour d’autres. Ceux des marcheurs qui vagabondaient à travers le désert. Au final, maintenant, c’était ça, la normalité. Des morts-vivants à perte de vue. « Vraiment ? » Tu affiches une mine un peu surprise, avant de baisser un peu les yeux, songeur. En réalité, tu prends quelques secondes pour compter dans ta tête, avant de te rendre compte qu’en effet, elle n’était qu’une toute jeune adolescente lorsque dans épidémie avait frappé le monde. « Je ne sais pas si je suis la personne idéale pour répondre à cette question, vous savez. » Toi, tu n’avais tout simplement pas profité de ta vie. Vingt-trois ans que tu avais, à l’époque. Un jeune homme. Un jeune adulte. Et pourtant, tu n’avais jamais connu l’école, le lycée, ou l’université, encore moins tout ce qui pouvait s’y rapporter : remises de diplômes, bal de promo … « Je n’ai jamais vécu … normalement. C’est mes parents qui ont fait mon éducation, je suis toujours resté dans leur sillage. » Tu supposais que bien des choses devaient manquer à bien du monde. Les restaurants, les fêtes, la technologie. « Mais l’aspect des villes me manquent. Les grandes villes … celles avec les hauts buildings illuminés toutes les nuits. J’aimais bien parcourir les toits, avant, et voir les villes de là-haut. Maintenant tout est différent, je suppose que ces hautes tours sont encore là, quelque part, cela dit. J’aimerais bien les revoir. » Il était rare que tu parles de toi, très rare. Et pourtant, tu te rends compte que pour la première fois de ton existence, tu as ressenti l’envie, et même le besoin de confier quelque chose, à quelqu’un. « Quand au moins je dirais … les artichauts. Ma mère adore les artichauts, on y avait droit toutes les semaines et je béni le fait que ces choses infâmes aient disparus. » Et ça te fais sourire, oui, parce que c’est futile, peut-être, mais c’est tout ce qui te viens en tête.
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