rayon de soleil affrontant l'orage | Psyche Jeu 10 Oct - 23:57
Psyche V. Argyre
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Re: rayon de soleil affrontant l'orage | Psyche Ven 11 Oct - 15:51
À Dieu ne plaise que je vous déplaise.Primus & PsycheTu avais toujours aimé qui tu étais, Psyche. Fille douce, d’une famille culturellement forte, tu aimais autant tes origines grecques que le monde américain qui t’avait construite. Éduquée à être une parfaite femme miniature, même cette absence d’enfance normale avait toujours fait ton plaisir et ta fierté. Parce que oui, tu étais différente. Belle, rousse, avec ce teint que les Méditerranéens ont et qui leur met le soleil dans les yeux. Alors oui, pendant de nombreuse année, tu avais aimé qui tu étais.
Aujourd’hui, tu cachais cette beauté, cette innocence et la culture de tes ancêtres sous une immense capuche beige clair. Toi qui te devais d’entrer dans une pièce, telle une princesse, tu avançais maintenant dans la rue avec un silence parfait. Et, si par accident quelqu’un venait à te reconnaître, tu baissais les yeux, tu refusais de reconnaître qui tu étais pour mieux t’enfuir. Parce que la réalité était cruelle : tu ne voulais plus être qui tu avais été.
En descendant une rue qui allait tout droit jusqu’au mur d’enceinte, tu ne peux t’empêcher de sentir ton coeur se serrer à ces pensées douloureuses. Comme à chaque fois que le doute monte en toi, tu dois reconnaître que tu n’aimes pas ce que tu es. Tu as si longtemps était l’enfant parfaite, que la transformation en silencieuse anonyme des rues est difficile à porter. C’est un choix que tu ne regrettes pourtant pas, qu’on se le dise. Juste un poids de plus sur l’immense cape qui te cache au regard des curieux.
Et tu sursautes, quand tu entends une voix t’interpeller. Tu te figes, et un instant, tu enfonces ta tête dans tes épaules, tes épaules en toi, comme pour te faire plus petite, et tu attends. Mais non, c’est bien à toi que l’on s’adresse. Et si ton premier réflexe et de chercher une fuite, les conventions de ton éducation te forcent à te retourner vers l’homme, perché sur le chemin de garde.
« Primus. »
Un souffle, d’une voix chantante. Tu ne te découvres pas, mais tes yeux quittent le sol pour décrypter le visage de ce jeune homme que tu connais. Il n’a rien d’agressif et son ton ne pèse pas sous les reproches que les gardes t’adressent quand tu veux sortir seule des murs. Pourtant, ce qu’il te dit n’a absolument aucune différence sur le fond.
Psyche, tu es nulle, ne sort pas. Psyche, tu ne sais pas te battre, cache-toi derrière les autres. Psyche, tu es belle, ne salit pas tes mains avec la terre de la vie. Et aujourd’hui, Psyche, tu es bruyante et visible, tu ne duperas personne.
Tu as un mouvement de recul, alors que tes lèvres se pincent, et que tu te sens prête à reprendre ton chemin sans le moindre égard pour la politesse que l’on a si profondément inscrit en toi, mais il te prend de vitesse. Sa main se tend, alors que ton nom est prononcé dans son entièreté. Et, sans réfléchir, tu regardes autour de toi, alors que ta main s’accroche délicatement à la sienne et qu’il te hisse vers lui.
« Ça ne va pas ! Ne le dis pas si fort ! »
Tes doigts fins viennent à peine de lâcher sa main qu’ils se posent déjà, légère comme des plumes, sur ses lèvres. Sous ta capuche, tes yeux verts brillent d’inquiétude alors que tu regardes encore autour de toi.
« Silas me cherche et mon prénom est comme un radar qui l’attire. Tes doigts retombent alors que tu te cales à ses côtés, pour rester au couvert de sa grande taille. Ne le laisse pas m’enlever tout de suite, je veux juste voir l’extérieur. »
Tu soupires, doucement, en te détournant du roux. C’est vers l’immensité du reste du monde, des marcheurs et de la maladie que tu jettes ton dévolu. Et si tu restes silencieuse pendant quelques secondes, tu finis par lui donner un coup d’épaule (ou tenter, parce que disons-le, ta force est complètement ridicule face à la sienne) en reprenant.
« Ça bouge un peu aujourd’hui ? Tu as vu des explorateurs sortir ? Tu relèves la tête vers lui et la capuche tombe un peu en arrière, dévoilant ton visage lumineux et le bord roux de tes cheveux. Tu crois qu’ils m’apprendront à me battre et à sortir d’ici, comme eux le font ? »
Tant de questions, et si peu d’espoir, voilà la dure loi de la vie que tu mènes entre ses murs. ️ 2981 12289 0
Dernière édition par Psyche V. Argyre le Dim 13 Oct - 15:41, édité 1 fois
Primus Obata
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Re: rayon de soleil affrontant l'orage | Psyche Dim 13 Oct - 0:38
Psyche V. Argyre
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Re: rayon de soleil affrontant l'orage | Psyche Dim 13 Oct - 15:40
À Dieu ne plaise que je vous déplaise.Primus & Psyche« Ne te moque pas. Tu grondes d’une fausse voix énervée, les joues gonflées comme une enfant. Je suis sûre qu’il a un pouvoir magique ! »
Et tu te renfrognes à cette idée. Le monde rempli de magie, qui permet aux hommes de voler, aux mains de lancer des arcs-en-ciel ou aux enfants de retrouver ce qu’ils cherchent en un claque de doigts, tout cela n’existe plus depuis longtemps. Alors oui, quelqu’un de censé te dirait même que ça n’a jamais existé et surement que tu répondrais que, dans ton esprit, c’était vrai. Mais maintenant que tu regardes la vie absente hors des murs, et la prison brillante de ton quotidien, tu sais que tu te voilais la face. Si la magie existait, Silas t’aurait déjà trouvé, à cette heure, et tu aurais puis te téléporter loin d’ici.
Et tu pourrais rester longtemps, plongée dans cette pensée, les yeux qui oscillent entre ombre et lumière sous les nuages paresseux qui cachent par instant le soleil indolent. Tu as tout oublié, pendant quelques inspirations, même qu’un jeune homme se tient à tes côtés. Mais la peau chaude de sa main vient caresser ta joue et te ramène à la réalité. En rosissant, tu retrouves ce sourire doux qui est le tien. Celui de la petite fille qui croit encore un peu en la magie.
« Occupés… Tu reprends doucement, en détournant tes yeux de Primus à l’horizon. J’aimerais bien être aussi occupée qu’eux, tiens. Je cesserais de tourner en rond ici, et tu ne m’aurais plus dans les pieds. Tu arrives à sourire à travers ta tristesse, malgré tout, parce que tu es comme ça. Et sans réfléchir, tu viens appuyer ton poids contre lui, un peu. Mais j’espère un peu quand même que je te manquerais, si je n’étais pas là à rôder près de toi. »
Et te revoilà, dans cet entre-deux qui te caractérise tellement. À vouloir être loin, être seule et lire, mais également savoir que tu comptes un peu, pour certains. Et c’est bête, mais cette sentinelle que tu n’as de cesse d’embêter fait partie de ces personnes pour qui tu veux compter. C’est pour ça que tu agis si naturellement avec lui, malgré cette éducation mondaine qui donne un port altier à ta tête, même avec lui. Et quand tu t’appuies contre lui, un instant, tu te dis que si tu avais dû avoir un frère, tu aurais voulu qu’il soit comme Primus. Grand et fort. Et qu’il te comprenne aussi.
Et qu’il te cache de ce monde qui n’est pas fait pour toi. C’est comme ça que tu prends son geste qui réajuste ta capuche. Et si l’attention est douce, elle te tire cette moue de petite fille, mais tu ne fais rien de plus. Tu acceptes la sentence comme le poids de toute ton éducation.
« Tu as besoin d’aide ? Tu finis par demander, alors qu’il te parle de lame et de choses qui te semblent malheureusement bien abstraites. Avec un air peiné, parce que tu es des kilomètres de comprendre sa demande, tu finis par souffler. Il y a de bons combattants dans les rues peut-être qu’ils pourraient… »
Et tu t’éteins. Parce que tu remarques le couteau que le roux a sorti de sa poche. Et plus encore, le mange vient t’être tendu, devant le nez. Et c’est là que tu te repasses les paroles du jeune homme et que tu comprends. Et vraiment, Psyche, il n’y a rien de logique chez toi, mais il y a encore moins de survie que de logique. Alors, sans réfléchir tu te jettes sur Primus, sans te rendre compte du danger. Tu sautes et là, tu te pends à son cou.
« Primuuuuuuuus ! »
Et il y a ce rire comme des grelots et des frissons qui te secouent. Tu le serres en enfouissant ton visage contre son torse, en retenant ton rire et tes larmes. Ce n’est rien pourtant, mais juste avec cette main tendue, le jeune homme vient de redonner de la couleur à ta journée. Et sur le coup, tu caches ton visage comme si tout était trop vivace pour toi…
« Tu veux bien m’apprendre ?! Tu desserres un peu tes bras de son cou pour reculer la tête le le regarder droit dans les yeux. Vraiment ?! »
Et c’est là que tu prends conscience de ta posture, de ta tenue, de tout ce qui tu viens de faire. Tu te laisses retomber sur tes pieds et tu recules d’un pas sans regarder derrière toi, sans même penser qu’il puisse y avoir le vide du “mauvais côté”. À la place, tu t’inclines, dans une révérence de dame de ton rang, les yeux remplis d’étoiles de larmes et de rêves.
« Merci. Je te promets d’être la meilleure élève que tu n’as jamais eue. »
Et tu te redresses avec cette grâce que les bonnes fées t’ont donnée dès la naissance. Avec un sérieux qui n’est détrôné que par la beauté de tes yeux lumineux, tu tends la main pour attraper le canif. Et tu le prends bien en main, avant de retrouver ce sourire d’enfant, maintenant armé d’une lame potentiellement mortelle.
« Tu ne te rends pas compte de ce que ça signifie pour moi, Primus. Je te serais éternellement redevable de ce que tu m’accordes. » ️ 2981 12289 0
Primus Obata
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Re: rayon de soleil affrontant l'orage | Psyche Lun 21 Oct - 20:50
Psyche V. Argyre
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Re: rayon de soleil affrontant l'orage | Psyche Sam 26 Oct - 18:05
À Dieu ne plaise que je vous déplaise.Primus & Psyche Qu’est-ce qu’on est bien, pendu aux épaules de Primus, n’est-ce pas Psyche ? À cette place-là, et la joie d’obtenir un peu de ce que tu veux en prime, tu as l’impression d’être en jour de fête. Tu pourrais rester à cette place longtemps, si tu ne craignais pas d’en faire trop ou d’étouffer le jeune homme. De peser trop lourd aussi. En tout cas, tu profites de ta position pour le remercier d’une manière si peu bienséante, mais également complètement sincère.
« La première d’une longue lignée. Compte sur moi pour te faire de la publicité, mon cher Primus ! »
Ta voix est enjouée et quand tes pieds se reposent sur le bois du chemin de ronde, tu rayonnes comme jamais. Comme tu ne l’as pas fait depuis des années, surtout. Ce n’est que lorsqu’on devient aussi lumineux que l’on se rend compte combien notre vie était devenue terne, visiblement. Et cette nouvelle, bien que douloureuse, n’arrive pas à t’ôter ta joie de vivre.
Mieux, c’est un rire heureux qui s’échappe de ta bouche quand le roux vient te figer d’un doigt sur ton nez. Et tu pousses le vice jusqu’à complètement emmuré ton attitude, ton visage, même l’éclat de rire sur tes lèvres le temps qu’il disparaissent de ta vue. Tu ne bouges pas, tes yeux observent l’horizon en silence. Et tu prouves combien tu es d’une patience infinie par ce geste… digne petite fille des banquets, bloquée à table par ses parents, et poupée de cire qui sourit à la demande.
Et tu ne reviens à la vie que lorsque le jeune homme reparaît devant toi. Avec ce sourire qui n’a pas bougé d’une once, tu acceptes sa main et sans ressentir aucune peur, tu le suis. Tu sais, pourtant, que tu vas là où tu n’as pas le droit de mettre le pied. Que l’air plus frais de ce côté du mur t’est interdit par toutes les lois écrites ou simplement de bon-sens.
« La défense, d’accord. Tu l’écoutes avec l’attention d’un enfant devant son percepteur. Tes yeux sont grands ouverts, tes mains posées sur tes hanches et tu hoches la tête, en imprimant ce qu’il te dit. Tu es certain que je peux t’attaquer ? »
Ce n’est pas que tu te penses suffisamment forte pour battre ce garçon musclé, mais plutôt que tu sais que si le hasard s’en mêle, les choses finiront peut-être mal. Pourtant, tu as toute confiance en le jeune homme, alors comme demandé, tu te prépares à attaquer. Tu lèves le coutelas et si tu tiens le manche d’une main ferme (la droite, puisque tu es droitière), tu prépares ta gauche pour aider ton mouvement d’attaque.
Et tu te figes, Psyche. Un instant, ton sourire concentré s'efface et tu restes là, à le regarder, à l’écouter surtout. Un frisson remonte le long de ton dos, vient redresser les poils sur ta peau et tu arrêtes ton mouvement. Tu baisses ton arme, puis tu recules même d’un pas. Tes yeux se chargent d’un sérieux qui te vieillit considérablement, tout à coup, et tu murmures :
« J’ai compris. C’est un souffle, à peine perceptible, et tu détournes tes yeux pour cacher les larmes qui viennent d’essayer de troubler le vert de tes émeraudes. Jusqu’à aujourd’hui, je pensais que je pourrais juste me défendre et avancer… mais ça ne marche pas comme ça, n’est-ce pas ? Si j’apprends à me défendre, j’apprends aussi à me battre, et donc à blesser, voir à tuer ? »
Tu prends une inspiration, comme pour reprendre la maîtrise de ton corps. De l’air, frais, pour effacer la brûlure douloureuse de la compréhension en toi, en quelque sorte. Et quand tu oses ramener tes pupilles aussi profondes qu’une forêt enchanteresse, il n’y a plus de trace de sourire sur tes lèvres ni de larmes dans tes yeux. Il y a juste ce froid intense qui suit la brûlure et ton sérieux, qui ressemble en tout point à ce que ton père peut montrer, jour après jour pour le monde.
« J’accepte, alors… Tu relèves lentement le coutelas, reviens le placer devant toi, dans la même posture que quelques minutes plus tôt. J’accepte de porter ce fardeau sur mes épaules si ça me permet de protéger ceux que j’aime et de prouver ma valeur. Apprends-moi tout ce que tu peux, Primus, je ferai honneur à ton savoir. »
Et tu inspires, sans le lâcher du regard, avec cette pression sur toi que tu ne connais pas encore, mais qui incombe certainement à ceux qui ont fait le même choix.
« Prêt ? »
Tu attends son accord, obéissante, et quand il te le donne, tu fonces sur lui. Il n’y a plus rien d’enfantin dans ta manière de faire, tu tentes vraiment de l’attaquer, et surtout tes yeux ne lâchent à aucun moment sa posture ni sa riposte. Tu es féroce, mais ton envie d’apprendre, elle, est encore plus violente. Et ça, personne ne te le retirera, pas même la peur de tuer quelqu’un, un jour, pour te défendre. ️ 2981 12289 0
Primus Obata
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Re: rayon de soleil affrontant l'orage | Psyche Mar 5 Nov - 21:01
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Re: rayon de soleil affrontant l'orage | Psyche Mer 13 Nov - 14:14
À Dieu ne plaise que je vous déplaise.Primus & Psyche Qu’il est difficile de porter la vie et la mort sur ses épaules. C’est une découverte qui te fait trembler pendant de longues minutes. Parce que, jusqu’a aujourd’hui Psyche, tu as toujours voulu devenir forte et pourtant te protéger sans l’aide de personne. Jamais tu n’avais imaginé que se protéger impliquait également de pouvoir blesser ou tuer quelqu’un. Et cette nouvelle vient chambouler nombre de tes croyances. La première étant celle que les 12 Commandements t’ont enseignée : Tu ne tueras point.
Faux. Dans ce monde, jolie rousse, tu tueras. Pour ta vie et celle des autres. Parce que tu n’auras pas toujours le choix de simplement détourner la tête et accueillir la souffrance des actes des autres sans un mot. Et c’est exactement ce que Primus t’explique, avec sa douceur qui n’a même pas d’égale dans ta famille. Tu l’écoutes. Tu le laisses te rassurer. Tu le regardes. Et pendant de nombreuses minutes, tu n’es plus qu’une toute petite fille tremblante qui écoute cet homme rayonnant. Tu te nourris de sa lumière.
« Je ne veux pas tuer de base, alors je pense ne pas mentir en disant que je ne tuerais que si je n’ai pas d’autres choix. Tu réponds ça tout doucement, d’une voix lente, en repensant à tous ces préceptes et serments que tu violes en disant cela. Quelle tristesse que Dieu ait permis au monde de devenir cela. J’imagine qu’il s’agit d’une épreuve pour s’assurer de notre foi, mais… c’est si dur. »
C’est rare que tu affiches comme ça, aussi soudainement, tes croyances et la peur de commettre des péchés. Et vraiment, Psyche, aussi vite dis-tu cela, tu ramènes tes mains à ton coeur et tu prends conscience de l’étrangeté de la situation. Tu parles de foi et d’Amour Divin, les mains sur ton coeur, une arme entre les doigts. C’est comme si tu blasphémais par les gestes.
Mais Primus est là et ses paroles te tirent de cette douleur intérieure. Tes yeux suivent ses lèvres et tu te surprends à l’écouter autant que tu le lis. Pourtant, au fur et à mesure que tu comprends ce qu’il te dit, tes sourcils se froncent, et quand il en finit avec cette leçon sur prendre la vie à quelqu’un qui le demande, tu murmures la gorge serrée par cette idée :
« Si cela est le bon choix, je tenterai de le faire. »
Pas par choix, pas parce que tu as compris qu’il valait mieux préserver l’honneur de quelqu’un en lui ôtant le risque de devenir un danger pour ses frères et soeurs sur Terre, pas non plus parce que tu voudrais qu’on le fasse pour toi. Simplement parce que dans ce domaine qui est bien trop nouveau pour toi, tu n’as que Primus qui puisse te donner son savoir. Et aveuglement, petite brebis égarée, tu lui fais confiance à ce point.
Et cette confiance, tu l’affiches lorsque l'entraînement débute. Tu lui obéis, tu attaques, tu te fais repousser, encore et encore. Mais chaque explication que le roux te donne, tu l’inscris au fond de toi, et tu hoches la tête, la mine fermée, les yeux étincelants de cette volonté de devenir plus forte. Et pendant tout ce passage d’échange de coups, tu n’as plus rien de la petite fille qui pensait qu’un jour, elle deviendrait une princesse enlevée sur le cheval blanc de son chevalier servant.
Peu à peu, tu suis ses conseils. Tu redistribues mieux ton poids sur tes jambes. Tu ploies un peu plus les genoux. Tu dénoues peu à peu tes muscles, et tu apprends de lui pour ce qui est de la souplesse. Et si tout cela te semble encore étrange et malaisé, tu commences à sentir l’utilité de chacun de ces changements infimes en toi.
« Tu es doué. Tu finis par reconnaître en levant un regard brillant de respect sur le jeune homme. J’ai l’impression que je ne pourrais jamais avoir le dessus. »
Ce n’est même pas de l’inquiétude, juste une manière de reconnaître qu’il s’en sort vraiment bien. Tu te rends compte que tu ne t’étais pas complètement attendue à cela, et tu te sens honteuse, au fond de toi, d’avoir ainsi douté de lui. C’est pour cela que tu te montres aussi sérieuse. Même lorsqu’il te pose cette question, tu prends le temps de réfléchir et tu réponds :
« Observer son adversaire ? J’imagine qu’à force d’analyser comme il bouge et attaque, on est censé pouvoir trouver une manière d’attaquer plus efficace ? Tu te sens maladroite en disant cela, et rougissante, tu rajoutes. Ou ne pas rester statique ? À moins que ce ne soit complètement autre chose ?»
Tu baisses la tête, subitement. Tu as honte d’être une si mauvaise élève… Ça te rappelle ces leçons que tes parents te forçaient à prendre et où tu as toujours été irrécupérable. Sauf qu’aujourd’hui, tu as envie d’être une bonne élève !
« Je suis désolée, j’ai encore fort à apprendre, comme tu peux t’en douter. Tu inspires à fond et relèves ton visage rouge vers lui. Je t’écoute. » ️ 2981 12289 0
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Re: rayon de soleil affrontant l'orage | Psyche Ven 22 Nov - 19:50
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Re: rayon de soleil affrontant l'orage | Psyche Ven 22 Nov - 19:50
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