[TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Mar 8 Oct - 22:03
Ce qui est défendu est excitant.
Ft Karhlya
« Finnley, il est l’heure ! »
Le scientifique qui passe la tête dans ton laboratoire s’arrête un instant en te voyant. Tu es assis à ton poste de travail, mais si tu es habituellement penché et perdu dans ton travail, là, tu es immobile, un tournevis dans ta main. Tu as oublié le monde et le temps autour de toi. Pas pour le boulot. Pas même parce que tu es blessé comme si tu allais mourir ou que tu couvrais une sale chose avec une fièvre qui te tient depuis hier soir. En faite, c’est juste dans tes pensées que tu es ainsi perdu. Une première.
« Finnley, fils, tout va bien ? »
Le vieux est entré, visiblement inquiet de ne pas te voir réagir. Et quand il pose une main sur ton avant-bras, tu reviens à toi d’un seul coup. Sans comprendre comment ni pourquoi, tes yeux se chargent de larmes et tu dois renifler plusieurs fois pour te reprendre. Ton collègue, qui a toujours été l’un de ceux, gentil et paternel, qui t’entoures malgré ta malédiction te regarde avec inquiétude.
«
Excuse-moi, je repensais à… Je m’étais perdu.
Tu reprends, lentement. -Si tu as besoin de parler, tu… -
Non, ça va, ne t’inquiète pas. Je suis juste un peu patraque. Nous avons fort à faire, maintenant !
»
Il hoche la tête, parce que sur ce point-là, tu as plutôt raison. Cet après-midi, vous devez faire une prédémonstration de votre attirail aux chefs d’escouades de la Milice. C’est un gros objectif, un enjeu important pour faire reconnaître la valeur de votre boulot, et pousser la milice à vous aider à ramener les denrées qu’il vous manque. Tu ne peux pas te permettre d’être à côté de la place… Même pour Karhlya ou Kat’...
Alors, reposant le tournevis que tu n’as pas utilisé depuis un long moment, tu fais signe à l’homme qu’il peut partir devant. Tu ramasses le matériel de la rousse, que tu n’as qu’entre aperçus ces derniers jours. À vrai dire, depuis la crise de sa mère, chez toi, la semaine dernière, tu n’as pas pu parler à sa fille. Les raisons sont simples et douloureuses. Karhlya te fuit. Ou quand elle apparaît, sa mère en fait de même et t’impose le silence de son regard dur.
«
Allez, Finny, bouge-toi. Tu lui parleras après la démo.
»
C’est ça, Finn, bourre-toi d’espoirs pour tenir tes engagements. Tu sors du laboratoire après t’être chaudement habillé et en embarquant le matériel de la rousse. D’un pas silencieux, comme un mort qui déambule dans la rue, tu rejoins le mur d’enceinte et un des gardes en factions te laisse monter sur le chemin de ronde avec les quelques autres scientifiques.
Karhlya est déjà là. Tu t’avances vers elle, lentement, et quand tu lui tends son matériel, tu oses ouvrir la bouche :
«
Tout est prêt, la bonbonne consommera moins d’air comprimé, donc tu devrais pouvoir t’amuser… Karhlya, on pourrait…
-On commence Dr Riesner ? »
Tu te retournes vers l’homme avec l’envie de le tuer, mais tu sais que tu viens de gâcher ta seule occasion de lui répondre.
Dune
Karhlya Ainsley
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Mar 8 Oct - 22:44
ce qui est défendu est excitant #Karhlya&Finn Tu l’as évité. Tout bêtement. Ça a été ton seul moyen de te préserver, fuir Finn, ne pas le regarder, et surtout, tout faire pour qu’il ne t’adresse pas la parole. Tes passages au laboratoire ont été brefs, ces derniers temps, tu as même plusieurs fois toi-même demander à ta mère de venir avec toi, et ça, bon sang, ça Karhlya, c’était pire que tout, parce qu’en faisait ça, tu t’es systématiquement écorché le cœur toute seule, à chaque fois. Tu le savais, que ça ne pourrait pas durer éternellement, qu’à un moment donné il allait peut-être falloir crever l’abcès, vider ton sac et le laisser en faire de même, sans doute, mais pour le moment, tu refusais ça. Catégoriquement.
Pourtant, il y avait de ces choses que tu ne pouvais esquiver. Cette démonstration par exemple, qui faisait parti de ton travail, que tu étais tenue de réaliser, parce que, sans ce boulot, tu ne parviendrais plus à aider ta famille, à les faire vivre. Alors, c’est presque la mort dans l’âme, pour la première fois depuis que tu avais commencé à tester cet équipement, que tu étais sorti de chez toi, que tu avais rejoins la porte, que tu t’étais postée, droite, en attendant qu’on ne vienne t’amener ton équipement et évidemment, c’est Finn qui était apparu avec, lui aussi qui te l’avais tendu, et toi, tu l’avais regardé, un instant, avant de lui prendre le tout des mains, et de te détourner en hochant la tête.
▬ Merci. Voilà tout ce qui était sorti de ta bouche, un merci pour l’équipement, pour mes améliorations qui allaient avec, et c’était tout. Tu as bien entendu la fin de sa phrase, celle qui a été coupée par le milicien, mais encore une fois dans le but de te préserver, tu ne dis rien là-dessus, tu ne lui donnes même pas l’occasion de reprendre, ou de répéter, et tu t’éloignes.
C’est seule que tu enfiles l’équipement, tu ne laisses personne vérifier les boucles, tu ajustes les sangles toi-même, tu attrapes les lames entre tes mains, teste tes appuis, tu fais même quelques mouvements histoire de vérifier que tu peux bouger sans difficultés et puis, sans attendre plus, tu fais un signe aux miliciens, tu approches du bord, et tu sautes.
Dehors. C’est l’endroit idéale pour cette démonstration, simplement parce que si cette arme est un jour produite pour la milice, ce sera dehors essentiellement qu’elle aura son utilité. Du coup, tu t’appliques, tes grappins accrochent les murs, tu sautes, virevoltes, tu te permets même quelques fantaisies pour prouver la fiabilité des crochets, du câblage, puis quelques accélérations pour montrer la vitesse d’exécution des mouvements. Au final, après déjà quinze bonnes minutes de ce balai aérien, tu te dis simplement que tu as bien fais de venir parce que virevolter, ainsi, te donnes une impression de liberté et là, dans les airs, tu oublies les gens qui t’observes, tu oublies ce qui ne va pas en ce moment et ton cœur s’allège … 2981 12289 0
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Mar 8 Oct - 23:03
Ce qui est défendu est excitant.
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Elle t’a ignoré, encore une fois. Tu le savais, hein. Tu t’en doutais que ça allait se passer comme ça, mais… oui, tu ne t’attendais tout de même pas à ça. Tu avais encore cet espoir que les choses soient différentes. Et ça te serre le coeur encore plus. Tant que tu voudrais cogner sur tout le monde. Et c’est ça, Finn, qui te fait comprendre que tu es sacrément atteint de ce mal d’amour dont ta mère t’avait parlé, quand tu étais môme.
Tu t’en souviens comme si c’était hier. Tu croyais dur comme fer en l’Amour avec un grand A et tu idéalisais sans cesse ce sentiment qui avait fait de tes parents, le plus beau couple qu’il t’ait été donné de voir. Alors oui, ta mère s’était fait un devoir de te rappeler que l’amour pouvait faire mal. Par Amour, un homme pouvait perdre notion de tout chose et y laisser son humanité. Et t’y avais acquiescé sans comprendre. Jusqu’à aujourd’hui, en faite.
«
Ka…
»
Elle saute avant que tu n’aies plus la retenir, vérifier toi-même son harnachement. T’es vraiment blessé. Encore plus, parce que pour la première fois, tu considères qu’elle prend un risque démesuré sans penser aux répercussions. Tu lui as dit que tu lui faisais confiance parce qu’elle avait toujours fait passer la sécurité avant ses coups de tête, mais là… Ouais, Finn, elle prend des risques à cause de toi.
« Et bah, Dr Riesner, vous n’êtes pas content de voir votre petit oiseau voler aussi bien ?! -
Si.
-Vous auriez pu y aller à sa place quand même ! Rit grassement l’homme. Vous ne risquez rien à vous faire mordre ! »
Oui, c’est vrai. Tu le sais, mais tu n’as jamais ressenti le besoin de descendre dans la partie inhabitée de la ville. Toi, tu t’es toujours cantonné au District 1 et même après avoir appris que tu étais immunisé, ça n’a rien changé. Tu es un scientifique, pas un explorateur. Chacun son rôle et le tien est de faire progresser la recherche, ici, entre les murs.
Pour personne, tu ne sortirais dehors. C’est ce que tu t’es toujours dit. Et là, en regardant Karhlya faire des pirouettes à couper le souffle, tu comprends que tu n’as jamais eu ta place dehors. Elle vole, comme un oiseau libre, et rien que d’imaginer ce qu’il y a dehors, en bas, tu as des sueurs froides. Alors oui, Finn, tu comprends que tu n’es qu’un bon à rien, qui préfère rester cacher derrière les murs protecteurs.
«
Ce n’est pas ma place.
»
Tu finis par répondre, alors que le soldat rit encore plus ironiquement. Mais tu l’ignores, parce qu’à défaut de pouvoir vivre ce qu’elle vit, là, devant toi, tu ne peux plus la quitter des yeux. Tu suis chaque mouvement, tu analyses chaque pirouette. Si tu n’es pas un expert de l’ordre sportif de l'exploit, toi, tu retiens tout ce que tu peux pour améliorer encore le prototype.
Jusqu’à cette angoisse qui monte en toi, sans savoir pourquoi. La sensation que tout n’est pas comme tu te l’étais figuré peut-être.
Dune
Karhlya Ainsley
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Mar 8 Oct - 23:34
ce qui est défendu est excitant #Karhlya&Finn Tu voles. C’est fou, ce que sentir le vent venir fouetter ton visage et faire flotter tes cheveux pouvait te donner cette impression de liberté infinie. C’est fou, comme tu pouvais facilement te mettre à penser que tout allait bien, que tout irait bien. C’est fou, ce que tu es bien, là. Parce que chacun de tes gestes est si maîtrisé, tu contrôles, tu contrôles ta vie, la direction que tu prends, la hauteur que tu prends. Et tu fermes les yeux, et tu souris parce que chaque survol viens te donner cette sensation, ces papillons dans le ventre, ce fourmillement au bout des doigts, un mélange de peur et d’excitation, voilà ce qui te donne des ailes. La pouvoir de respirer l’air le plus pur qui soit, de le l’emprisonner dans tes poumons.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin, Karhlya. Le plaisir n’en serait pas réellement, s’il était éternel. Les pommes bien rouges ne seraient pas si bonnes si tu en mangeais à longueur de journée. La vie ne serait pas si précieuse, si elle n’avait pas cette capacité de s’arrêter à tout moment. Et le son qui te fais ouvrir les yeux, ce « cling » qui ne ressemble à rien que tu connais est là pour te rappeler. Tu te raidis. Difficilement, tu essaies de tenir un équilibre mais il est si précaire que tu rates l’une de tes accroches et que finalement, au lieu de prendre de la hauteur, tu perds de l’altitude, à une vitesse fulgurante, tu viens t’écraser contre un mur, et tu grimaces, tu laisses échapper un cri de douleur alors que sonnée, tu secoues la tête pour t’apercevoir que tu es pendue par ton équipement à un mur, plus haut. Et tu as beau faire tout ce que tu veux, t’agiter, actionner la gâchette, tirer sur les câbles, rien n’y fait, tu ne parviens pas à faire lâcher le grappin.
Tu t’impatientes, Karhlya. Pourtant, tu le connais, cet équipement bon sang ! Tu es censée pouvoir y arriver. Mais ce n’est pas le pire. Non, c’est loin d’être la pire chose qui pouvait t’arriver aujourd’hui puisqu’alors que tu cesses de bouger, lorsque tu tends l’oreille, tu les entends, ces grognements qui proviennent du bâtiment auquel tu es accrochée. Tu te penches, les sourcils froncés, et là, voilà qu’un premier marcheur se jette littéralement de la fenêtre par laquelle tu essayais de voir l’intérieur. Tu l’évites, il s’écrase au sol et toi, tu paniques, tu forces, tu tires, tu prends peur … et tu te souviens du « cling » au moment où ce dernier résonne à nouveau. C’est une des sangles qui vient de lâcher, tout simplement parce qu’elle était mal fixée. La boucle casse. Le cuir se déchire, et tu tombes. Tu n’es qu’à quelques mètres du sol, mais la chute est rude et sans que tu n’ait le temps de te lever, de te redresser, voilà qu’un, non, trois marcheurs se jettent littéralement sur toi. Et tu hurles. Tu hurles à plein poumons. Tu hurles ta peur. La douleur que tu ressens lorsque l’une de leurs mâchoire se referme sur ta cheville alors que tu tentes désespérément de les chasser avec tes pieds … 2981 12289 0
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Mar 8 Oct - 23:57
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Tu ne le vois pas… ce qui lâche, mais tu fais un pas en avant dès que tu sens son changement de posture. Quelque chose déconne. T’as pas besoin de voir la suite pour savoir que c’est grave. Et sur le coup, ton premier réflexe, c’est d’attraper le soldat qui se foutait encore de toi, il y a deux minutes et de tirer sur son bras en grondant :
«
Envoyez vos hommes, quelque chose vient de se passer !
-Quoi ? Mais elle vole tou… Merde, elle est où ? »
Et là, en plus de savoir que quelque chose se passe, tu n’en as plus que la preuve évidente. Elle ne réapparaît pas dans les airs. Elle est tombée ! T’en es certain et le milicien, lui, est en train de calmer ses troupes en disant qu’elle va s’en sortir. Qu’elle a l’équipement pour ça. Et que sans savoir précisément où elle est tombée, il refuse de prendre le risque de laisser ses hommes se faire mordre. Et toi, tu es dingue. Parce que ce type qui doit la sauver ne bouge pas d’un pouce. Et que chaque seconde qui passe, c’est sa vie qui rétrécit.
Alors oui, Finn, tu fais ce que tu pensais encore improbable 3 minutes plus tôt. Tu arraches le fusil chargé des mains de l’homme et tu le jettes en bas du mur. Il n’a même pas le temps que sa ceinture de recharge y passe aussi et tu te laisses tomber du mauvais côté du mur d’enceinte.
Clairement, tu sais dès que tu atterris par terre que t’es fou de faire ça. Parce que malgré la hauteur respectable, tu t’écrases la face dans le sable. Et même si tu te remets debout aussi sec, tu sais, comme les soldats au-dessus de vous, que c’est voué à l’échec. Mais t’écoutes rien Finn. Le sang bat si fort à tes tympans que tu n’entends que le rythme effréné de ton propre coeur quand tu pars en courant.
Et franchement, tu ne mets pas longtemps pour trouver l’endroit où elle est tombée, selon tes calculs sur la trajectoire de son saut. S’il n’y avait pas de marcheurs sur le chemin, par un miracle incroyable, tu entends son hurlement quand tu vois les marcheurs se jeter sur elle. Et tu paniques complètement. Quand tu pointes le fusil chargé et armé sur les créatures, il n’y a plus que les conseils de ton père qui te guide.
Le premier tir explose tes oreilles et te fait basculer en arrière. Le marcheur le plus éloigné d’elle se fait éclater la cervelle aussi sec et, par contre, ça a le mérite de détourner leur attention de ta rousse. Au sol, tu galères vraiment pour recharger et quand le second coup part, il ne touche que le bras des deux marcheurs qui se ruent vers toi.
«
KARHLYA, FUIS !
»
C’est tout ce que tu trouves à dires quand ils se jettent sur toi. D’un coup de carabine, tu repousses les mâchoires du premier, mais pas les dents du second qui vient de mordre au poignet où tu tiens l’arme. Mais tu t’en fiches. Tu n’as rien à craindre alors tu uses de ça pour te battre avec encore plus d’acharnement.
«
FUIS !
»
Dune
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Mer 9 Oct - 0:12
ce qui est défendu est excitant #Karhlya&Finn C’est fini. Tout est fini. Tu le sais, tu le sais à la minute où tu sens les dents de cet infecté se refermer sur ta peau, l’arracher. Tu saignes. Et ça fait mal, bon sang ce que ça fait mal. Si mal que les larmes ont perlés sur ton visage. Tu es perdue. Étrangement, alors que le plasma s’échappe de la plaie, tu ne fais que l’observer. A quoi bon empêcher le sang de couler ? A quoi bon continuer de te battre, et de te défendre, à quoi bon même continuer de hurler quand tu sais déjà que le virus a pris possession de ton corps et qu’il ne te reste que quelques heures à vivre.
Tu ne réagis même pas, lorsque tu entends ce coup de feu, lorsque le sang de ce marcheur vient t’éclabousser complètement, toi, tu penses à ta mère, tu penses à ta sœur. Tu penses à Finn, aussi. Bon sang, Karhlya, tu vas mourir et ton dernier geste envers lui aura été de l’ignorer. C’est dur, n’est-ce pas ? Mais tu ne veux pas y retourner. Tu ne le reverras plus parce qu’il est hors de question que tu retournes là-bas maintenant. Tu la connais, la procédure, tu sais comment ça fonctionne et tu ne veux pas de ça. Tu veux mourir, maintenant. Il est hors de question que tu deviennes l’un d’entre eux. Non.
Second coup de feu. Et enfin tu réagis, et tu lèves les yeux. Et tu le vois. Et tu l’entends. Et là, tu réagis. Il te demande de fuir, mais pourquoi est-ce que tu le ferais ? Pour toi, c’est terminé, et il est hors de question que tu le laisses seul ici. Ce n’est pas son élément. Tu ne sais même pas ce qu’il fait là, armé d’un fusil, parce que ça ne lui ressemble pas. C’est en le voyant tirer, se débattre, se faire mordre à son tour que tu te décides enfin à bouger, rapide comme l’éclair, ignorant la douleur un moment, tu sautes sur tes jambes et tu viens ramasser l’une de tes lames abandonnées au sol. Tu n’as pas d’équipement, c’est vrai, mais en as-tu réellement besoin ? Tu sais bouger. Ces mouvements, ce sont les tiens.
Tu te mets à courir. Tu prends de l’élan, tu sautes, et ta lame vient se planter dans le haut du dos du premier marcheur, une fois au sol, tu le finis, et tu t’occupes du second. Des gestes maîtrisés, Karhlya. De la précision. Tu sais ce que tu fais. Tu n’es plus une enfant, bon sang ! Tu sais te battre. Tu es prudente ! Tu l’étais.
Ils sont à terre, et tu lâches ton arme. Tu tombes à genoux, là, juste devant Finn, ta cheville bien évidence, tu écartes le tissu pour dévoiler la morsure, bien visible. Et tu restes silencieuse, de longues secondes, si longues.
▬ Tu veilleras sur elle, tu me le promets ? Tu vas t’occuper d’elle, d’accord ? Elles ne peuvent pas … rester seules. 2981 12289 0
Finnley H. Riesner
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Mer 9 Oct - 18:08
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Tu espères qu’elle t’a entendu. Qu’elle est assez en vie pour t’avoir entendu, parce que d’elle, après son cri, tu n’as rien entendu d’autre. Pire, Finn, tu n’as pas vu ses yeux, tu ne sais pas ce qu’elle est, si elle est blessée, si… Mon dieu, non !
La simple pensée qu’elle puisse être morte, que les marcheurs aient pu lui prendre sa vie avant que tu ne les tues te rend complètement dingue, et ça te donne un peu plus de rage. Tu ne t’es jamais battu avec personne. À l’école, tu subissais les coups et les moqueries en silence. Dans la nature, tu abattais ta cible avant que l’animal ne puisse t’attaquer. Alors là, clairement, ta tentative de combat ne ressemble à rien, les deux du marcheur te cisaillent la peau, mais tu luttes. Pour Karhlya, juste pour elle.
Il te faut un moment pour comprendre que les marcheurs sont pris à revers. Et si sur le coup, tu es immensément soulagé de voir la rousse vivante, en train de les finir, tu sens une vague d’incompréhension te soulever quand elle te montre sa cheville. La morsure. Le sang. La contamination. NON ! Tu te relèves aussi sec en tendant les mains vers elle. Si tu entends ce qu’elle te demande, tu n’y réponds pas, parce que bien des choses sont plus importantes que ça. Elle est mordue. Et toi, tu dois trouver une solution pour la soigner.
«
Rentrons, viens ! Je vais trouver un soin ! Je… Je trouverais comment te soigner… Et si ça ne marche, on peut amputer et…
»
Ça n’a aucun sens, Finn, tu le sais. L’amputation peut éviter la propagation du virus, oui, si on isole la partie infectée rapidement du corps. Mais là, le temps de revenir entre les murs et il sera déjà 3 fois trop tard. Il est déjà trop tard. Pourtant, tu ne réfléchis pas, quand ta main se lit à la sienne et que tu le tires en avant avec vivacité. Tu refuses de l’abandonner !
« Elle est mordue. »
La voix qui te prend par surprise, au détour d’un bâtiment, te fait sursauter et tu vois les yeux de l’homme qui a refusé d’aller à son secours posé sur la cheville sanguinolente de la jeune femme. Et c’est instinctif, Finn, tu la lâches pour te placer devant elle, bras ouverts. Tu refuses de les laisser lui faire du mal. Tu les tueras s’il le faut. D’ailleurs… tu lèves l’arme volée contre eux.
«
Ne la touchez pas ! Ce n’est qu’une égratignure, je vais la soigner et elle ira mieux !
-Dr Riesner, elle est mordue ne me mentez pas. Gronde l’homme, alors qu’un des soldats avec lui s’avance, l’arme en joue. Vous connaissez la sentence. Si vous tenez tant à elle, vous devriez nous supplier d’abréger ses souffrances. -
NON ! Non, vous n’avez pas le droit !
Tu armes l’arme, prêt à tirer.
Elle n’est pas forcément contaminée. Si ce n’est qu’une égratignure, elle peut s’en sortir sans rien, vous le savez ! Elle… Elle… ELLE A LE DROIT À L’ISOLEMENT !
»
C’est ça, ta solution ? Repousser le verdict le temps de trouver une solution, juste parce que tu ne peux pas la quitter maintenant. Tu ne lui as pas dit que tu l’aimais. Tu ne t’es pas expliqué avec elle. Tu n’as pas pu te faire pardonner. Et tu ne lui as jamais fait une cour digne d’elle. Tu ne peux juste pas… Lui dire au revoir maintenant est impensable et c’est pour ça que tu invoques ce droit qui a été ajouté après le premier immunisé.
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Karhlya Ainsley
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Mer 9 Oct - 19:16
ce qui est défendu est excitant #Karhlya&Finn Tu vas mourir. C’est tout. C’est une évidence, à ce moment-là, pour toi. Tu vas même mourir pleine de regrets, et en ayant encore mille choses à faire. Mais tu es tellement lucide, et si calme à ce moment précis, lorsque cette morsure se dévoile, lorsqu’elle se confirme, pour de bon. Beaucoup aurait sans doute pleurer, hurler, supplier, mais tu ne penses à rien d’autre que ta famille, encore, toujours. Parce qu’elles sont toujours passées au-dessus de tout le reste, bien au-dessus de ton existence, de ta propre vie, et si tu t’inquiètes en ce moment, ce n’est pas pour toi, toi, tu es condamnée, c’est pour elles, parce que tu ne veux pas qu’elles soient seules, qu’elles manquent de quoi que ce soit. Et a qui d’autre que Finn pourrais-tu confier la tâche de prendre soin de tout ce qu’il reste de toi, finalement ?
Lorsqu’il tend les mains vers toi, lorsque sa voix résonne, en revanche, lorsque ses mots te parviennent, tout efface ce calme qui s’était installé en toi. Et là, oui. Tu sens la douleur qui monte le long de ta gorge, que te donnes envie de hurler, de pleurer. Tu aimerais lui dire d’arrêter, de ne pas lutter, parce que toi tu ne le fais pas, mais rien ne sort. Et lorsqu’une voix qui t’es inconnue retentit dans la rue tout s’enchaîne, et tu te rends compte que tu as perdu le contrôle de ta vie, et même de ta mort.
Il te défend. Il n’a aucune envie que l’on vienne mettre fins à tes jours, mais toi, toi c’est pourtant ce que tu voudrais qu’on fasse. Qu’on te sauve de la transformation, de l’infection. Qu’on te retire cette angoisse, celle de devenir un monstre qui pourrait mener ceux que tu aimes à la mort. Toi, tu l’observes, et puis tu te dégages de sa protection, tout doucement, pour faire face aux miliciens qui sont déjà en train de se concerter.
▬ Tuez-moi.
Hors de question que tu laisses l’infection t’emporter, non, tu veux la prendre de court. Tu veux gagner la partie. C’est toi qui auras raison d’elle en premier, et pas l’inverse et pour ça, tu es prête à laisser l’un d’eux te tirer dessus. Qu’ils ne manquent pas la tête, surtout. Sauf que tu ne le sais pas encore, mais tout ça est déjà compromis.
Après une courte concertation, voilà qu’on t’approche. Et tu entends des bribes de mots qui t’effraient. Ça a été demandé, l’isolement à été demandé et aucun de ces miliciens ne souhaite aller contre ce droit, imposé par les quelques lois qui régissent ce qu’il reste de Hope City. Alors les fusils se baissent, et à la place, on vient attraper tes poignets pour les attacher ensemble.
▬ Non … non par pitié je veux pas aller à l’isolement, je veux pas devenir l’une de ces choses ! Je vous en prie ! Et tu t’agites, tu te débats alors qu’on t’emmène déjà à bien pire que la mort. Tu t’agites tellement que subitement, une violente douleur vient s’abattre à l’arrière de ta tête. Tout devient sombre, noir. Tout disparait. Tu perds connaissance, et tu chutes sous le coup de crosse de fusil que l’on vient de t’asséner pour te calmer. 2981 12289 0
Finnley H. Riesner
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Mer 9 Oct - 23:19
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T’y crois pas, Finn. Tu sais que tu ne trouveras pas un remède comme ça, avec un claquement de doigts magique. T’as à peine avancé sur tes recherches, parce que t’as accepté cette stupide recherche sur le prototype qui vient… PUTAIN ! C’est ça ! C’est ce prototype qui a causé la morsure, c’est… ta faute. Si la sangle a lâché, tu te doutes que t’y es pour quelque chose. C’est toi qui a ajusté les derniers morceaux, et t’as touché aux sangles en remontant le tout. T’as foiré quelque part. Finn. Finn, tu l’as condamnée !
Et ça te renverse tellement qu’une nausée effroyable te plie en deux et t’aies à peine le temps de comprendre ce qu’il se passe que tout le contenu de ton estomac se retourne sur le sol. Des larmes brûlantes viennent mouiller tes yeux et t’es même obligé de cracher par terre pour enlever ce goût infect de ta bouche. Et quand tu te redresses, pour reprendre tes suppliques, tout s’est emballé.
Les gardes sont près d’elle et si elle les supplie de l’achever et que t’as un geste pour la défendre, tu ne retiens pas le coup de crosse sur sa nuque. Et tu l’as vois tomber. Comme une première idée de ce qui t’attend plus tard, quand tu n’auras pas pu la sauver, quand tu la verras se transformer ou quand t’auras le courage de la tuer avant.
T’es un monstre. Finn, tu le sais. Tu viens de la condamner à souffrir avant de mourir parce que tu refuses de l’abandonner. Tu perds ton humanité en voulant sauver la sienne. Alors, quand les soldats l’emmènent vers les murs de la ville, et te tirent dans leur sillage, tu comprends que t’as tout loupé. Parce que tu ne la sauveras pas. Et tu ne pourras même pas la serrer une dernière fois dans tes bras.
«
J’VEUX ALLER EN ISOLEMENT AVEC ELLE !
»
Voilà ce que tu hurles tout ça coup. Et le soldat qui t’aide à avancer, parce que tu trembles de tous tes membres, te regarde comme si t’étais fou. Pourquoi t’envoyer en isolement alors que tu es immunisé ? Et enfermé avec une future marcheuse, tu finiras déchiqueté et mort, mais… tu t’en fiches. Tu ne réfléchis plus, tu ne veux que la revoir, la sauver, la protéger.
Alors, Finn, qu’est-ce que tu trouves à faire ? Ton poing part tout seul dans la tête du type et il se défend, forcément. Et son poing te fait tourner des dizaines d’étoiles dans les yeux alors que tu tombes par terre. Mais quand il te tire vers les geôles, tu comprends que t’as gagné dans un sens. Et finalement ton corps roule dans la geôle et Karhlya y est déposée aussi.
Et tu craques. Tu éclates en sanglots en serrant ce corps que tu aimes, que tu as aimé, et que tu aimeras toujours. Et tu la berces, en pleurant, en la suppliant de revenir à la raison, en lui demandant de te pardonner.
Dune
Karhlya Ainsley
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Jeu 10 Oct - 9:55
ce qui est défendu est excitant #Karhlya&Finn Terminé. Quelle tristesse n'est-ce pas ? Tu n'auras même pas la mort un peu plus paisible que tu espérais avoir. Tu ne seras que douleurs, fièvre et nausées jusqu'à ta dernière heure. Et du temps, alors que tu n'en as plus tant que ça maintenant, tu en perds encore en inconscience, parce que lorsque la crosse du fusil vient frapper ta nuque, tu sombres, tu perds pied avec le monde, tu ne vois plus rien et surtout, tu ne sens plus rien. Tu n'es qu'un corps inerte lorsque l'on te traîne sans aucune délicatesse jusqu'à ta cellule d'isolement, lorsque l'on t'y dépose comme on dépose un sac d'ordures probablement en se disant que tu n'es de toute façon déjà plus humaine.
Une demi-heure, environ, voilà ce que tu perds approximativement comme temps, voilà le temps qui s'écoule, à peu près, avant que tu ne reprennes peu à peu conscience. Tes yeux s'ouvrent difficilement, ils papillonnent, et la douleur revient d'un coup et oui, là, Karhlya tu te rends compte que ton corps entier n'est que douleur. Ta cheville, oui. Mais ta tête aussi, ça tambourine dans ton crâne, ça te vrille le cerveau. Lorsque tu essaies de bouger, tu n'y parviens pas dans un premier temps et bien vite, tu te rends compte que c'est parce que tu n'es pas seule. Ses bras t'enserrent, ils te bercent, et ses larmes viennent mouiller ton visage après avoir roulé le long de ses joues. Il pleure. Et toi, tu es soudainement prise d’un violent haut le cœur qui te force à te redresser, tu poses le dos de ta main contre tes lèvres, et c’est là, pile à ce moment-là que tout te revient en pleine face. Que la réalité te frappe, de plein fouet. Si fort que ça te fait l’effet d’un bon coup de poing dans l’estomac.
La cellule. La morsure, sur laquelle tes yeux glissent immédiatement. Ce n’était pas un cauchemar, non, c’est bel et bien la réalité. Et subitement, toi qui avais été si calme jusqu’ici, allant jusqu’à demander que tu sois abattue … voilà que tu te laisses gagner par la panique.
▬ Je vais mourir … Souffles-tu. D’ici deux, ou trois heures, pas plus, tu seras déjà passée de l’autre côté. Et tu te retournes, vivement, et tes yeux se remplissent de larmes. Finn je veux pas mourir…
C’est stupide, bon sang. Voilà que maintenant, tu t’accroches à la vie, voilà que tu songes à tout ce que tu aurais voulu vivre, à ta maison, au bord de l’eau, au verger rempli de pommiers. Aux enfants que tu voulais. A l’amour. Et tu reviens, tu te jettes littéralement à son cou, tu t’y accroches, comme si ça pouvait te sauver, tu t’agrippes à lui avec l’espoir vain que comme ça, tu ne pourrais pas tomber, pas sombrer. Comme s’il avait le pouvoir de te sauver.
▬ Tu ne devrais pas être là … Et tu pleures, cette fois tu pleures pour de bon. Je suis désolée, je suis tellement désolée, pardonne moi, Finn pardon, ne me laisse pas mourir, je veux pas mourir … 2981 12289 0
Finnley H. Riesner
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Jeu 10 Oct - 14:25
Ce qui est défendu est excitant.
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Elle revient à elle dans tes bras, et toi, tu la serres encore plus fort contre ton torse, alors que les larmes qui coulaient deviennent des torrents. Tu es bien assez intelligent pour savoir ce que tu as fait. Et ça te panique qu’elle puisse souffrir par ta faute. Qu’elle puisse mourir par ta faute. Qu’elle se transforme en créature sans âme parce que tu ne voulais pas la voir mourir. Ça te terrorise oui, et c’est pour ça que tu enfouis ta tête contre ses cheveux en pleurant de plus belle.
Et elle bouge, elle te parle et ce n’est que lorsqu’elle vient se jeter à ton cou que tu reprends un peu conscience. Tu n’es pas celui qui va mourir, pas celui promis à une nuit de souffrance avant de perdre toute conscience. Tu n’as pas le droit de pleurer comme ça. C’est comme ça que tu arrives à reprendre le dessus et à ravaler tes sanglots. Tu t’écartes un peu d’elle pour essuyer maladroitement ton visage de tes mains avant de venir la serrer contre toi, de toutes tes forces.
«
Calme-toi, sweetie. Calme-toi, je suis là, je vais… je prendrai soin de toi. Je suis là, Karhlya, je ne t’abandonnerai pas !
Tu la serres, tu embrasses tes cheveux alors que tes mains caressent maladroitement son dos.
Ça va aller. On va trouver une solution. Je ne t’abandonnerai jamais, je te le jure.
»
Et tu la recules un peu de toi, pour voir son visage qui est maintenant déchiré par les sanglots. Elle est paniquée, et tu ne peux que comprendre ce qu’elle ressent. Parce que tu ressens la même chose alors que toi, tu ne vas pas mourir ici. Ou peut-être que si, quand elle sera devenue l’une de ces créatures qui t’ont tant intrigué.
Alors voilà, tu attrapes son visage et tu essuies ses lèvres comme tu peux. Tu inscris son image jusqu’au fond de ton esprit, pour que ce soit la dernière chose dont tu te rappelles en mourir et sans réfléchir, d’un coup, tu fonds sur elle pour t’emparer de ses lèvres. Là, comme ça, sans prévenir. Un baiser paniqué, irréfléchi. Un amour désespéré, aussi.
Et quand tu libères ses lèvres, tu ne peux même pas lâcher son visage. Tu la regardes dans les yeux, et tu souffles, d’une voix déchirée :
«
Je ne t’abandonnerai jamais. Dans aucune vie… Tu comprends Karhlya ? C’est toi que je suivrai jusqu’au bout.
»
Et tu retombes sur tes fesses, en tremblant, en attrapant une main dans la tienne et en gardant tes doigts de l’autre sur sa joue. Tu tâtes son front sans rien dire, sans relever que le processus est en route, et tu finis juste par murmurer, en baissant les yeux :
«
C’est de ma faute tout ça. J’étais complètement à côté de la plaque après cette soirée, chez moi et j’ai mal remonté ton harnachement. Je… Je suis tellement désolée. C’est moi qui aurais dû être à ta place, ce garde avant raison. Personne ne devrait subir ça, sauf les gens comme moi.
»
Ecoeuré, il n’y a pas d’autres mots. Tu ploies sous le poids de la douleur et de la honte.
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Karhlya Ainsley
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Ven 11 Oct - 21:31
ce qui est défendu est excitant #Karhlya&Finn Pourquoi est-ce qu’ils n’ont pas juste … éliminer la menace, avec qu’elle n’en devienne une véritable, hein ? Oh. Tu le sais, pourquoi. Finn l’a demandé. Et tu devrais lui en vouloir, une partie de toi lui en veut d’ailleurs certainement pour ça, parce que, tout à l’heure, tu te sentais si sereine, si courageuse. Maintenant, ça s’est envolé, tu pleures, tu pleures toutes les larmes de ton corps pour une fatalité que tu ne peux pas empêcher, et s’il a été égoïste, tu l’es tout autant en le suppliant de t’aider parce que tu sais parfaitement qu’il n’y peut rien, qu’il n’a pas la clé.
Et pourtant, il essaie, il essaie de te rassurer, ses bras autour de toi, ses mains dans ton dos. Tu vois et tu sens tous les efforts qu’il fait pour que tu te sentes mieux, pour que tu te calmes, au moins un petit peu. Bien sûr, ça ne suffit pas, mais tu réalises soudainement, pleinement qu’il est là. Avec toi. Il ne devrait pas l’être, en effet. Et ça te frappe, de plein fouet. Si bien que lorsqu’il t’éloigne un peu de lui, tu as ce visage inondé de larme, et ce regard noyé d’incompréhension, parce que, tu te souviens Karhlya, c’est Finn. Il t’a embrassée, c’est vrai, mais toi, tu l’as vu, non ? Tu t’en es bien rendu compte, qu’il était probablement amoureux de ta mère, depuis tout ce temps ? Et tu te demandes si c’est pour elle, qu’il est là. Si c’est par rapport à elle, qu’il pleure. Mais tout ça, tous ces doutes, ils s’effacent, ou plutôt, ils sont écrasés par le baiser qu’il t’offre. Un baiser si désespéré, empli de détresse. Et puis ses mots, ils te bouleversent, ils te fauchent, littéralement, et pendant un moment, tu as l’impression d’être vide. Comme si ton âme venait de s’échapper, pour fuir cette réalité.
Tu ne sais pas comment réagir. Ça détruit toute cette histoire que tu as monter de toutes pièces dans ta tête, parce qu’au final, c’était plus facile de les haïr, de le détester, de le rejeter, que de t’imaginer que tu étais tout simplement jalouse, et que par conséquent, peut-être que des sentiments, tu en avais, que de l’amour, tu en ressentais déjà. Alors au final, tu ne dis rien. Ta main dans la sienne, tu le regardes, un long moment, les lèvres tremblantes.
▬ Tu … Non, Finn, c’est pas toi. T’y es pour rien, enfin. Et tu le sais, parce que, tu sais très bien que la fautive, c’est toi. Si je ne m’étais pas conduite comme une enfant en voulant me débrouiller seule et en ne te laissant même pas vérifier l’équipement sur moi … ça serait pas arrivé. J’ai mal fixé la boucle, elle … elle a cassé.
Tout ça pour une colère aveugle, et sourde. Tout ça parce que tu n’écoutes rien, ni personne, parce que tu te laisses emporter, submerger même, par tes émotions. Tu sais que si tu avais pris le temps de lui parler, tu n’en serais pas là, et tu sais qu’en ce qui te concerne, jusqu’à la fin, tu ne feras que t’en prendre à toi-même, et uniquement à toi-même.
▬ Au final, je vais mourir comme une enfant. Une enfant aveuglée, une enfant qui n’aura rien vu, qui n’aura rien fait, qui n’aura jamais goûter à bien des choses dans la vie.
Et ça te panique. Ça te panique complètement. Alors rageusement, tu arraches un reste de sangle autour de ta cuisse, et puis tu retires ta veste que tu balances avec, et le haut que tu portes en dessous pour te retrouver avec ce simple débardeur à bretelles, si léger.
▬ Pourquoi est-ce qu’il fait si chaud, ici ? 2981 12289 0
Finnley H. Riesner
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Sam 12 Oct - 0:05
Ce qui est défendu est excitant.
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Tu l’as décidé, Finn, que tu cesserais de pleurer pour elle. Elle est la seule qui mérite de pleurer, la seule qui est condamnée par tes bêtises. Et si toi tu dois mourir dévoré aujourd’hui, tu sais que tu as déjà accepté ça. Dès l’instant où tu as frappé ce garde, tu savais que tu n’en réchapperais pas… et que si on t’en sauvait, tu irais te finir au milieu des autres marcheurs. Parce que tu l’as trouvé, ça y est, celle pour qui tu n’auras plus goût à la vie sans elle.
Alors tu la serres contre toi, tu l’embrasses, tu la cajoles. C’est idiot, mais tu voudrais juste la rassurer et rendre ses dernières heures de calvaire plus douces, plus acceptables. Tu veux aussi préserver ton espoir que tout cela n’est qu’un cauchemar et que tu vas te réveiller. Même si ton coeur pèse des tonnes et que tu as l’impression de te noyer un peu plus à chaque seconde.
«
Non ! Non, Karhlya, arrête.
Tu attrapes son visage de tes doigts tremblants, glacés.
Je refuse que tu prennes la responsabilité de tout ça. Tu… Tu n’aurais jamais dû subir tout ça. J’aurais dû… Ce jour-là, j’aurais dû ignorer Katlyne, et te cacher, t’expliquer ce qu’il se passait. J’aurais dû… Regarde-moi, sweetie.
Tu la supplies.
Ce n’est pas toi.
»
Et tu continues de tenir sa main, toucher son visage, caresser ses cheveux. Toi qui n’as jamais été très tactile, tu as besoin de la sentir là avec toi. C’est comme si tes mains étaient aimantées et que son corps était un métal attirant, tu n’arrives plus à reculer. Le simple fait d’y songer te révulse.
Et elle te parle de mourir comme une enfant avant de se déshabiller, et tu paniques un peu. Qu’est-ce qu’elle fait ? Elle ne veut pas…? Maintenant…? Comme ça...? Alors que...? Non ! Tu ne réfléchis pas quand tu te jettes sur elle, après qu’elle ait envoyé ses affaires plus loin et tu attrapes ses poignets pour les plaquer de chaque côté d’elle, penché sur elle.
«
Ne fais pas ça, ce n’est pas…
»
Bien ? Le bon moment ? Comme ça que tu veux que ça se passe ? Tu ne finiras jamais cette phrase parce qu’elle évoque la brûlure de son corps pile quand tu t’en rends compte. Tes sourcils se froncent et tu ne la lâches que pour baisser ton visage vers elle. Et doucement sans la prévenir, tu poses ton oreille contre sa poitrine. Tu sais que les infectés passent par la fièvre, mais tu es également conscient que la fièvre est dangereuse pour le rythme cardiaque. Et bêtement, tu crains qu’elle ne parte d’un infarctus.
«
La fièvre, ce n’est rien. Ne bouge pas.
Ta voix a repris ce sérieux qui est le tien quand tu travailles et tu finis par soupire de soulagement.
Je vérifiais ton coeur p…
»
Tu te figes alors que tu redresses un peu la tête, le corps littéralement basculé au-dessus d’elle, le visage presque dans sa poitrine, dans une posture qui pourrait en dire bien autre chose. Et la rougeur qui vient mordre ton visage s’accorde à la perfection à tes yeux irrités et injectés de sang. Tu te redresses un peu plus, et maladroitement, tu avances ton visage vers le sien.
«
Je suis désolé. Tu es si…
Tes yeux se ferment, comme pour trouver du courage.
Belle.
»
Et tu t’écartes d’elle sans oser lui en prendre plus. A la place, tu réinstalles contre toi, en la laissant au maximum en contact avec le sol frais et tes mains gelées.
«
Je préférerais que tu m’en veuilles. Tu finis par lui souffle tout à coup.
Tout cela est ma faute, depuis le début. Depuis le jour où j’ai posé mes yeux sur toi.
»
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Karhlya Ainsley
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Sam 12 Oct - 1:22
ce qui est défendu est excitant #Karhlya&Finn Tu t’en veux, oui. Et tu es particulièrement en colère contre toi-même, et subitement, tu te mets à manifester cette colère, sans barrière, sans limite, c’est bien la première fois que tu fais ça, comme si le fait de savoir que tu allais mourir sous peau te désinhibais, en quelques sortes. Plus tu t’énerves, cependant, plus tu t’agites, et plus tu sens que la chaleur monte, s’installe dans ton corps. Et si au départ, ne pas avoir froid dans cette cellule inconfortable te sembles être un avantage, un plus, ça finit par dépasser la limite, de ce côté-là aussi. Et tu as trop chaud. Au point de ne plus en supporter le tissu qui colle sur ta peau et te semble soudainement si désagréable. C’est lorsque tu lances ton haut, que Finn réagit d’une bien étrange manière.
Il fond sur toi, et tu ne comprends pas. Il emprisonne les poignets, les bloquent au sol, de chaque côté de ta tête et tu rougis violemment lorsque tu te rends compte qu’il est sur toi. La bonne nouvelle, c’est que tu peux mettre cette coloration soudaine sur le compte de la chaleur, et heureusement, parce que lorsqu’il pose sa tête contre ta poitrine, c’est pire. Tu rougis de plus belle, jusqu’aux oreilles.
Tu respires à un rythme effréné, lorsqu’il relève la tête, lorsqu’il s’excuse, lorsqu’à nouveau, son visage approche du tien et tu mentirais, Karhlya, si tu disais que tu n’attendais pas un nouveau baiser, à ce moment. Tu as pourtant bien autre chose à penser, à ce moment. Tu te meurs de l’intérieur, mais lorsqu’il en vient à être là, sur toi, et si proche, tu ne peux pas t’empêcher d’avoir cette envie soudaine qu’il revienne prendre ta bouche, et qu’il t’embrasse à nouveau parce oui, tu aimes ça.
Malheureusement, il s’éloigne, il conserve un contact avec toi, mais il te laisse sur le sol froid, sans doute dans l’optique de réguler un peu ta température. Tu fixes le plafond, et tu viens poser une main sur ta poitrine, avant de glisser jusqu’à ton crâne, et tu fermes les yeux. Est-ce que tu étais déjà en train de sombrer dans la folie ? Est-ce que ton cerveau débloquait, déjà ? Parce que tu l’écoutes, tu l’entends, tu le comprends, mais tu n’écoutes qu’à moitié tant tes pensées sont focalisées sur cette envie soudaine qui t’étais venue. Tu es probablement un peu frustrée par ce qui vient de se passer. Alors, tu roules un peu sur le côté, et tu te redresses légèrement.
▬ Ça n’arrivera pas. Je te l’ai dit, tu n’es pas responsable. J’aurais pu rester calme et attendre les explications … on peut continuer longtemps, comme ça.
Des lustres, des jours. Mais tu n’avais pas des jours, ni pour ça, ni pour rien d’autre d’ailleurs. Et puis, tu bouges, il est là, assis au sol, et tu soupires, tu vas disparaitre, tu n’as aucune envie qu’il se torture l’esprit avec tout ça. Tu aimerais lui sortir ces pensées négatives de la tête. Alors tu attrapes ses mains dans les tiennes, et tu approches, et encore une fois, chose que tu n’aurais jamais faite auparavant, tu viens t’installer sur lui, à cheval, et tu déposes ses mains sur tes hanches, de chaque côté avant de passer les bras derrière sa nuque, et de venir appuyer ta tête contre son épaule.
▬ Pourquoi est-ce que tu restes là … pourquoi tu restes ici, avec moi, Finn ? Pourquoi c’est que maintenant que tu me dis toutes ces choses ?
Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya Sam 12 Oct - 14:58
Ce qui est défendu est excitant.
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Elle aura tout. Ta vie, ton coeur, ton âme, ta raison. C’est cette femme qui te volera tout, qui aurait tous les droits sur toi. Maintenant que tu la vois devant toi, parler, savoir ce qu’elle veut, tu le comprends. Et tu ne prends pas peur, parce que comprends tout ça, c’est aussi accepter aussi sec que c’est ce que tu veux, Finn. Karhlya a beau être plus jeune que toi, plus innocente surtout, elle est bien plus capable que toi d’avoir ce qu’elle veut.
«
Je m’en fiche, je sais que tu as tord, et je te ferai entendre raison.
»
Un soupire, un murmure, rien de plus. Tu luttes pour ne pas repartir dans ce dialogue de sourds et là encore, c’est elle qui sait avoir ce qu’elle veut. Avant de le comprendre, elle est sur toi, elle vient même poser tes mains sur elle, s’accrocher à toi. Et là, Finn, t’es cuit, tu le sais. Parce que son corps brûlant sous tes mains est un appel auquel tu ne peux pas résister en sachant que d’ici quelques heures il sera glacé.
«
Karhlya, tu… Je… Ce n’est pas…
»
Et tu luttes. Ton visage se crispe et tu finis par laisser ta tête retomber contre son épaule, en respirant lourdement, alors que tes mains se mettent à bouger lentement sur ses hanches, vers son dos.
«
Je ne te quitterai pas. Je te l’ai dit, je serai avec toi à jamais.
Tes yeux se chargent de chagrin, mais tu laisses juste tes lèvres effleurer sa peau, comme pour chercher du courage à ce que tu dis.
Je te dis tout ça maintenant parce que je n’ai aucun courage. Je ne pouvais pas te le dire avant. Comment aurais-je pu ? Sweet heart, tu es la chose la plus belle et la plus précieuse qu’on m’ait donnée de rencontre. Tu méritais de trouver un homme de ton âge, qui te fasse rêver. Pas un vieil idiot de 35 ans qui n’avait jamais été aimé de sa vie.
»
Et tu craques. Comment peux-tu résister à l’odeur de la femme que tu tiens entre tes bras, franchement ? Tes lèvres couvrent son cou de baisers et reviennent vers son visage. Tu l’embrasses, sans oser reprendre ses lèvres. Tu voudrais tellement que les gestes puissent parler, à cet instant-là, parce que tu sais que toi, tu ne feras que dire maladroitement les choses et la blesses… encore.
«
Karhlya, j’ai aimé toute ma vie. Des gens que je croisais, des inconnus. De beaux amours, des coups de foudre comme mes parents, mais j’étais trop… bizarre pour qu’on me le rende. Et j’ai été seul, tout ce temps, amoureux de mon amour pour l’être humain et ça m’allait.
Tu poses ton front frais contre le sien brûlant.
Et puis j’ai rencontré ta mère, et d’elle aussi je suis tombé amoureux. Et j’ai tout fait pour le lui faire savoir. J’ai lutté chaque année qui passait pour qu’elle me le rende, qu’elle me regarde avec ces yeux qu’elle a lorsqu’elle parle de ton père. J’étais… je pensais que ce serait elle, pour la vie.
»
Tu soupires doucement. Parce que tu te rends compte à quel point ta vie n’a aucun sens, à quel point le sens du mot Amour a perdu toute sa beauté à force de tes coups de coeur indistincts et constants. Pourtant, tu lui dois le reste. La vérité.
«
Mon amour pour elle est devenu une amitié forte et puissante avec les années et je m’étais résigné à finir ma vie comme ça. Sur ce restant de miette de rêve et mon affection pour elle… Jusqu’à te rencontrer. Ce jour-là, j’ai compris que je n’avais jamais rien sû des choses de l’amour. Et que je serais condamné à ne rien en savoir, parce que tu ne méritais pas ça.
»
Tu décolles une main de son dos pour venir repousser ses cheveux et caresser doucement sa joue de tes doigts, alors que tes yeux sombres et chargés de honte ne la lâchent pas.
«
Je suis tombé amoureux, Karhlya. De la seule femme que je me suis toujours refusé d’aimer…
»
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Re: [TERMINE] Ce qui est défendu est excitant. - Ft Karhlya
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