ce qui est défendu est excitant #Karhlya&Finn Tu voles. C’est fou, ce que sentir le vent venir fouetter ton visage et faire flotter tes cheveux pouvait te donner cette impression de liberté infinie. C’est fou, comme tu pouvais facilement te mettre à penser que tout allait bien, que tout irait bien. C’est fou, ce que tu es bien, là. Parce que chacun de tes gestes est si maîtrisé, tu contrôles, tu contrôles ta vie, la direction que tu prends, la hauteur que tu prends. Et tu fermes les yeux, et tu souris parce que chaque survol viens te donner cette sensation, ces papillons dans le ventre, ce fourmillement au bout des doigts, un mélange de peur et d’excitation, voilà ce qui te donne des ailes. La pouvoir de respirer l’air le plus pur qui soit, de le l’emprisonner dans tes poumons.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin, Karhlya. Le plaisir n’en serait pas réellement, s’il était éternel. Les pommes bien rouges ne seraient pas si bonnes si tu en mangeais à longueur de journée. La vie ne serait pas si précieuse, si elle n’avait pas cette capacité de s’arrêter à tout moment. Et le son qui te fais ouvrir les yeux, ce « cling » qui ne ressemble à rien que tu connais est là pour te rappeler. Tu te raidis. Difficilement, tu essaies de tenir un équilibre mais il est si précaire que tu rates l’une de tes accroches et que finalement, au lieu de prendre de la hauteur, tu perds de l’altitude, à une vitesse fulgurante, tu viens t’écraser contre un mur, et tu grimaces, tu laisses échapper un cri de douleur alors que sonnée, tu secoues la tête pour t’apercevoir que tu es pendue par ton équipement à un mur, plus haut. Et tu as beau faire tout ce que tu veux, t’agiter, actionner la gâchette, tirer sur les câbles, rien n’y fait, tu ne parviens pas à faire lâcher le grappin.
Tu t’impatientes, Karhlya. Pourtant, tu le connais, cet équipement bon sang ! Tu es censée pouvoir y arriver. Mais ce n’est pas le pire. Non, c’est loin d’être la pire chose qui pouvait t’arriver aujourd’hui puisqu’alors que tu cesses de bouger, lorsque tu tends l’oreille, tu les entends, ces grognements qui proviennent du bâtiment auquel tu es accrochée. Tu te penches, les sourcils froncés, et là, voilà qu’un premier marcheur se jette littéralement de la fenêtre par laquelle tu essayais de voir l’intérieur. Tu l’évites, il s’écrase au sol et toi, tu paniques, tu forces, tu tires, tu prends peur … et tu te souviens du « cling » au moment où ce dernier résonne à nouveau. C’est une des sangles qui vient de lâcher, tout simplement parce qu’elle était mal fixée. La boucle casse. Le cuir se déchire, et tu tombes. Tu n’es qu’à quelques mètres du sol, mais la chute est rude et sans que tu n’ait le temps de te lever, de te redresser, voilà qu’un, non, trois marcheurs se jettent littéralement sur toi. Et tu hurles. Tu hurles à plein poumons. Tu hurles ta peur. La douleur que tu ressens lorsque l’une de leurs mâchoire se referme sur ta cheville alors que tu tentes désespérément de les chasser avec tes pieds … 2981 12289 0
ce qui est défendu est excitant #Karhlya&Finn Tu l’as évité. Tout bêtement. Ça a été ton seul moyen de te préserver, fuir Finn, ne pas le regarder, et surtout, tout faire pour qu’il ne t’adresse pas la parole. Tes passages au laboratoire ont été brefs, ces derniers temps, tu as même plusieurs fois toi-même demander à ta mère de venir avec toi, et ça, bon sang, ça Karhlya, c’était pire que tout, parce qu’en faisait ça, tu t’es systématiquement écorché le cœur toute seule, à chaque fois. Tu le savais, que ça ne pourrait pas durer éternellement, qu’à un moment donné il allait peut-être falloir crever l’abcès, vider ton sac et le laisser en faire de même, sans doute, mais pour le moment, tu refusais ça. Catégoriquement.
Pourtant, il y avait de ces choses que tu ne pouvais esquiver. Cette démonstration par exemple, qui faisait parti de ton travail, que tu étais tenue de réaliser, parce que, sans ce boulot, tu ne parviendrais plus à aider ta famille, à les faire vivre. Alors, c’est presque la mort dans l’âme, pour la première fois depuis que tu avais commencé à tester cet équipement, que tu étais sorti de chez toi, que tu avais rejoins la porte, que tu t’étais postée, droite, en attendant qu’on ne vienne t’amener ton équipement et évidemment, c’est Finn qui était apparu avec, lui aussi qui te l’avais tendu, et toi, tu l’avais regardé, un instant, avant de lui prendre le tout des mains, et de te détourner en hochant la tête.
▬ Merci. Voilà tout ce qui était sorti de ta bouche, un merci pour l’équipement, pour mes améliorations qui allaient avec, et c’était tout. Tu as bien entendu la fin de sa phrase, celle qui a été coupée par le milicien, mais encore une fois dans le but de te préserver, tu ne dis rien là-dessus, tu ne lui donnes même pas l’occasion de reprendre, ou de répéter, et tu t’éloignes.
C’est seule que tu enfiles l’équipement, tu ne laisses personne vérifier les boucles, tu ajustes les sangles toi-même, tu attrapes les lames entre tes mains, teste tes appuis, tu fais même quelques mouvements histoire de vérifier que tu peux bouger sans difficultés et puis, sans attendre plus, tu fais un signe aux miliciens, tu approches du bord, et tu sautes.
Dehors. C’est l’endroit idéale pour cette démonstration, simplement parce que si cette arme est un jour produite pour la milice, ce sera dehors essentiellement qu’elle aura son utilité. Du coup, tu t’appliques, tes grappins accrochent les murs, tu sautes, virevoltes, tu te permets même quelques fantaisies pour prouver la fiabilité des crochets, du câblage, puis quelques accélérations pour montrer la vitesse d’exécution des mouvements. Au final, après déjà quinze bonnes minutes de ce balai aérien, tu te dis simplement que tu as bien fais de venir parce que virevolter, ainsi, te donnes une impression de liberté et là, dans les airs, tu oublies les gens qui t’observes, tu oublies ce qui ne va pas en ce moment et ton cœur s’allège … 2981 12289 0
We will fight just to survive #Karhlya&Finn Tu as fui, Karhlya. Tu as fui parce que tu ne voyais pas quoi faire d’autre, et alors que tu traverses le semblant de rue, en courant, alors que tu entends la voix de Finn qui t’appelles, ton cœur est lourd, ta gorge se sert, et ton cerveau te donne l’impression d’avoir fait au moins un demi-tour dans ton crâne. Tu ne sais même pas quoi penser. Tu ne sais même pas ce qui t’as pris ce soir, non plus. C’est bête … tu viens de hurler à ta mère que tu n’es plus un bébé, mais plus tu y penses et plus tu te dis que tu viens de réagir comme une enfant et qu’elle ne manquera pas de te faire le remarquer quand tu lui feras face à nouveau.
C’est terrible, n’est-ce pas ? Avant qu’elle n’arrive, tu te sentais si bien. Maintenant, tu n’arrêtes pas de te dire que tu t’es fait des films toute seule, tu ne réfléchis même plus correctement, ou logiquement. La seule chose qui te vient en tête, et qui te parais censé, c’est cette idée persistante que tu n’étais pas la bonne Ainsley, pour Finn. Tu les as vu. Tu l’as vu, la prendre dans ses bras, et à ce moment, tu t’es dîtes que s’il avait toujours été gentil avec toi, et Karel, c’est parce qu’il ne voulait que ta mère. Que s’il était toujours bizarre avec toi, s’il avait un comportement intriguant, c’était probablement à cause de ses sentiments pour ta mère. Et là, tu viens en plus de te dire que ta mère vient tout simplement de te mettre dehors, et que sa colère n’est due qu’au fait qu’elle t’a trouvé chez un homme qu’elle convoite peut-être. Tu vas jusqu’à te dire que face à leur relation datant de plusieurs années … tu n’as ni ta chance, ni ta place.
La colère avait eu vite fait de gagner Katlynne. C’était comme ça, elle avait toujours été une femme de caractère et lorsque les premiers reproches avaient fusés de la bouche de sa propre enfant, sans qu’elle ne comprenne pourquoi, c’est vrai, elle avait vu rouge et il était certain qu’elle regrettait ça plus tard, lorsqu’elle serait enfin calmée, lorsque ce serait retombé. Pour l’instant, elle l’avouera bien volontiers elle-même, elle ne comprend pas. Oh, elle n’est pas bête, évidemment, elle a bien compris qu’il se passait quelque chose. Trente-neuf ans, maintenant, de l’expérience, Katlynne en avait et elle avait su lire sur le visage de Finn, tout comme sur celui de sa fille qu’elle n’avait pas le fin mot de l’histoire, que quelque chose lui avait échappé. Cependant. Elle ne dit rien. Pas un mot à ce sujet, et elle essaie bien de rattraper sa fille, en vain, probablement parce qu’elle est surprise de voir Finnley mettre tant d’acharnement à rattraper lui-même la petite rousse.
Elle cligne des yeux, plusieurs fois, les lèvres closes, elle observe le scientifique qui attrape déjà ses affaires et ce n’est que lorsqu’il s’en prend à elle, qu’il vient lui lancer à son tour des reproches qu’elle réagit enfin. C’est bien la première fois qu’elle le voit dans cet état, la première fois qu’il s’adresse à elle sur ce ton.
▬ Une surprise culinaire, hein.
Voilà tout ce qui sort de sa bouche, avant qu’elle ne se décide à imiter sa fille, et à quitter la « maison » du scientifique. 2981 12289 0
We will fight just to survive #Karhlya&Finn Franchement, à ce moment, alors tu entends les coups – étrangement violents – qui sont donnés dans la porte, tu ne sais pas ce qui est le plus effrayant. Les coups en eux-mêmes ? Ou la voix de ta mère qui retentit au milieu ? Tu as un instant de panique, durant lequel tu ne sais même plus quoi faire, tu n’arrêtes pas de te dire qu’il ne faut pas qu’elle te trouve ici … Pour plein de raisons. La première est que tu es encore à moitié dans un état second, les joues rougies, les lèvres rosées, tu as l’impression que ton corps entier est la preuve bien visible de ce que tu étais en train de faire, et surtout, de tout ce que tu aurais pu songer à faire.
Alors tu restes figée, jusqu’à ce que ce soit Finn qui réagisse, qui te demandes de simplement t’asseoir, tranquillement, en t’indiquant qu’il allait s’occuper de ça et franchement, ça te parait tout simplement être la meilleure des idées. Sauf que tu es bien trop stressée pour simplement aller t’asseoir, alors, tu restes plantée dans la cuisine et lorsque tu entends que la porte s’ouvre, tu ne résistes pas à l’envie de jeter un œil à ce qui se passe. Tu t’appuies discrètement sur le mur, penchant légèrement la tête et là … tu fronces immédiatement les sourcils, lorsque l’homme qui vient de t’embrasser avec tant d’envie va simplement serrer ta mère dans ses bras. Tu vois même carrément rouge, lorsqu’il replace ses cheveux derrière son oreille. Lorsqu’il finit par l’inviter à entrer, tu n’y peux rien, tu as cet air contrarié affiché au visage et forcément, lorsque ta mère s’adresse à toi pour te dire qu’elle se faisait un sang d’encre et qu’elle te reproche de ne pas l’avoir prévenue … tu soupires. Lourdement.
▬ Je suis plus un bébé. C’est injuste, tu le sais. Parce que tu la connais ta mère, que tu ais dix ou trente ans, elle s’en fera toujours pour toi. Tu n’avais même pas pris le temps de lui dire où tu allais, ni même quand tu rentrais. Evidemment, qu’elle allait s’inquiéter.
Et évidemment, qu’elle allait mal prendre ta remarque. Alors subitement, la voilà qui s’agace, et qui t’agace. Elle t’en fait de reproches, et c’est lorsqu’elle termine en t’ordonnant littéralement de rentrer et de sortir de l’endroit où tu te trouves que ça te fait irrémédiablement monter la moutarde au nez. Pourquoi est-ce qu’elle tient tant subitement à t’éloigner d’ici ? Elle soupire, à son tour, et puis tu la vois se tourner vers le scientifique, avant de revenir à toi, elle agite la tête, et une nouvelle fois, elle te demande de venir avec elle pour rentrer.
▬ Non. Et voilà que tu retires l’écharpe que tu portais toujours autour du cou, que tu la lances dans le canapé, où elle retombe mollement. Ton regard se pose un instant sur Finn, et puis tu le détournes et tu fonces vers la sortie, non sans oublier de le bousculer au passage, comme pour lui faire comprendre ta colère du moment. Je vais me débrouiller toute seule, je vous dérange pas plus longtemps. 2981 12289 0
We will fight just to survive #Karhlya&Finn C’est étrange, n’est-ce pas ? Ce gouffre entre votre façon de vous parler, l’un à l’autre encore plus tôt dans la journée. Tu étais passée lui montrer l’équipement, lui faire ton rapport habituel, et finalement, tu n’étais passé par le laboratoire parce que c’était ta routine, et surtout, parce que ça faisait partie de ton travail, que c’était le contrat. Et là. Voilà où tu en étais, Karhlya. Quelques heures plus tard, tu étais littéralement pendue à lui, accrochée. A ce moment, son regard te faisait te sentir si différente de d’habitude … lui qui avais si souvent donné l’impression de te voir comme une enfant, comme juste … la fille de Kathlynne, voilà qu’il t’observait de telle manière a ce que tu te sentes belle, et surtout, désirable. Et ça, ça n’a pas de prix. Ça pourrait valoir tout l’or du monde. A tel point que tu te sens comme sur un nuage, comme si subitement, le monde était différent, comme si maintenant, tu étais dans un monde où tu avais le droit de lui demander de poser ses mains sur ton corps, et de les laisser glisser sur toi.
Pourtant, ses quelques mots te rendent si perplexe, lorsqu’il te dit que ça ne devrait pas arriver, tu restes silencieuse, tu fais en sorte d’occulter ce simple doute, mais il reste là tout de même, dans un coin de ta tête malgré ton envie de sombrer, de te laisser aller.
Ce qui balaye tout à coup tout le reste, c’est cette main, celle qui était sagement posée au creux de tes reins et qui vient finalement appuyer, avec plus de fermeté pour t’attirer encore plus proche de lui. Ses doigts sont toujours là, dans tes cheveux, et ta tête est toujours levée vers lui tandis que son doigt a glissé sur ta gorge.
▬ Alors tu sens ce que tu provoques chez moi en ce moment … Ton corps bat fort, si fort. Tu as parfois l’impression qu’il va imploser à l’intérieur de ta poitrine, et chaque geste de sa part ne fait qu’accentuer tout ça, encore et encore.
Il se met à t’embrasser, à déposer des baisers sur ta peau, il t’en couvre et tu fermes les yeux pour te délecter de la sensation brûlante de ses lèvres contre ton épiderme. Tu frissonnes. Tu soupires. Tu souffles. Lorsqu’il s’arrête, tu n’as pas besoin d’ouvrir les yeux pour comprendre qu’il se trouvent là, à quelques millimètres seulement de tes lèvres. Pour toute réponse, lorsqu’il te fait savoir que tu peux l’arrêter, tu souris. Parce que tu n’as pas peur de dire non, si tu as peur, c’est du fait qu’il finisse par s’arrêter, de la possibilité qu’il puisse changer d’avis, s’éloigner, et te laisser là, dans un état second … et heureusement, il n’en fait rien. Au contraire. Ses lèvres viennent chercher les tiennes, doucement, délicatement. C’est ton premier baiser que tu lui offres, et tu t’accroches à lui avec plus de fermeté pour lui répondre, peut-être un peu maladroitement au début, mais avec douceur, avec envie aussi. Tu le fais durer, au maximum, et lorsque tu recules, tu rouvres doucement les yeux, à bout de souffle, toujours tout contre lui.
▬ Tu as le goût du sirop … Quelques mots qui s’échappent, tout simplement et qui te font sourire alors que tu te pinces les lèvres pour savourer le goût que les siennes y ont laissé.
Au bout de quelques secondes, ça a déjà disparu, et ça te manque aussitôt, alors, par gourmandise, tu viens l’embrasser à nouveau, sauf qu’à peine tes lèvres sur les siennes, voilà que des coups retentissent, subitement. Des coups puissants donnés contre la porte et toi, tu sursautes, tu te retournes te blottissant contre le scientifique en fronçant les sourcils.
▬ Finnley, ouvre ! C’est Katlynne ! Karhlya n’est pas rentrée, j’ai besoin que tu m’aides ! 2981 12289 0
We will fight just to survive #Karhlya&Finn Tu veux savoir. Tu sais maintenant qu’il y a bel et bien quelque chose qui cloche, tu ne sais pas si tu y es pour quelque chose, mais peu importe finalement, parce que tu veux juste qu’il te parle, tu veux pouvoir le soutenir, lui apporter ton aide, tu veux avoir les moyens de faire quelque chose pour lui, simplement parce que tu sais parfaitement qu’à ta place, il le ferait pour toi. Alors, oui, c’est comme un jeu du chat et de la souris, il vient, tu viens, il revient, et tu reviens encore. Il te sert contre lui, tu t’y accroches. Tu pourrais tout faire, présentement, tout ce qu’il te demande et finalement, sa seule demande … c’est toi. Il veut que tu restes, pour la soirée, et toi, tu es même prête à lui offrir la nuit.
▬ Je ne vais pas m’en aller, c’est promis. Un souffle, rien que ça, tu ne bouges pas, ou presque. Je resterais toute la nuit si c’est ce que tu veux …
Tu frissonnes, lorsque tu sens sa main qui descend, qui glisse, qui vient se loger là, au creux de tes reins. Et ce que tu ressens, lorsqu’il te touche de cette façon, c’est complètement inédit, ça te rend fébrile, tremblante, ton corps est contre le sien et ça te rends presque folle, à tel point qu’à un moment, tu en viens à te demander si c’est bien la réalité, où si tu es en train d’halluciner, de rêver même.
▬ Parce que … Tu t’en rends compte, maintenant, tu peines à parler, à t’exprimer clairement. Tu peines même à penser correctement. Actuellement, lui, ses mots, ses gestes, tout ça est similaire à un véritable raz de marré en toi, qui emporte tout sur son passage. Qui remet tout en question. Qui te retourne, complètement. Je sais pas … j’en sais rien. C’est bête, c’est complètement con, tu es parfaitement incapable de mettre des mots là-dessus, de l’expliquer. C’est trop, trop d’un seul coup. Tout ce que je sais c’est que j’ai envie d’être proche de toi.
C’est tout ce que tu trouves à dire, c’est ce qui se rapproche le plus de la réalité, mais ces quelques mots te paraissent pourtant encore bien faibles, bien fades face à ce que tu ressens réellement. Face à ce que tu penses.
Tu te laisses aller, dans ses bras. Et tu penches la tête en arrière, pour suivre son mouvement sans difficulté. Et ce regard, il te submerge. Jamais encore il ne t’a lancé un tel regard, jamais encore personne ne t’a regardée comme ça. Tu lis tellement de choses dans ses yeux, sans pour autant parvenir à décrypter. Son regard te caresse, te dévores, te touche, t’emportes, te chamboules. Il t’enflamme. Alors tu te redresses, légèrement, il est penché sur toi alors tu n’as aucun mal à venir enfouir ton visage dans son cou, ni à te redresser pour venir chuchoter quelques mots dans son oreille.
▬ Touche moi. Touche moi de la même façon que tu me regardes … Et tu rougis subitement, de ta propre demande, mais c'est ce que tu ressens, l'envie de sentir, et si tu sais que tu ne peux pas sentir ses yeux, tandis qu'il te regarde, tu te dis qu'en revanche, tu sentiras ses mains ... 2981 12289 0
We will fight just to survive #Karhlya&Finn Tu t’étais pourtant promise de ne plus avaler quoi que ce soit d’alcoolisé. Et pourtant, c’est bizarre, mais étant donné que rien ne semble tourner rond ce soir, tu en viens à te dire que cette fichue bouteille à de sacrés airs de bonne amie. Et puis, il t’y a autorisé, à goûter, alors tu ne te fais pas prier, et oui, ça brûle, c’est comme si tu étais en feu, ça te réchauffe tout le corps, bien trop d’un coup, d’ailleurs. Toi qui avais froid, encore tout à l’heure, en une gorgée, tu te retrouves à avoir bien trop chaud. Tu souffles, comme on souffle en pleine été, au beau milieu du désert quand la chaleur devient pesante.
Le pire, Karhlya, c’est que tu t’attends presque à te faire réprimander, à avoir une remarque quand au fait que tu ne devrais pas boire. Mais à la place, c’est presque un encouragement que tu reçois, et tu l’observes, tandis qu’il verse un peu d’alcool dans un verre, accompagnée d’un peu de sirop sucré bien rouge. Il en boit une gorgée, pour te proposer ensuite de le goûter sous cette forme à ton tour et … et tu te mets à sourire. Pendant un petit instant, c’est presque un sourire malicieux qui s’inscrit sur ton visage, alors que tes yeux sont fixés sur le verre.
Tu finis par tendre la main, sans pour autant lui prendre le verre, tu le portes à tes lèvres pour boire à ton tour et cette fois, même si ça pique, même si ça continue de chauffer, c’est effectivement moins fort et là, oui, tu pourrais même dire que tu aimes, que tu trouves ça plutôt bon. Mais tu sais quoi ? Tu n’as pas spécialement le temps de rendre ton verdict, parce que sa main revient te toucher, ses doigts dans tes cheveux, il te demande une autorisation que tu lui donnes sans hésiter, d’un simple signe de tête.
De nouveau, te voilà contre lui. Et ses mots … ils te chamboulent, ils te bouleversent. Parce que, si tu as vu juste, si quelque chose ne vas effectivement pas, tu ne sais toujours pas ce que c’est bon sang. Alors tu t’accroches à lui, une main derrière sa nuque, l’autre qui s’accroche au tissu de son haut.
▬ Si je n’ai pas le droit de me taire alors toi non plus. Un murmure, il t’entend, tu le sais, parce qu’il est si proche de toi. Qu’est-ce que je peux faire ? Dis-le-moi … s’il te plait … parle-moi. 2981 12289 0
We will fight just to survive #Karhlya&Finn Il se passe quelque chose. Même toi, qui n’est pas forcément la plus douée avec ces choses-là, même toi, qui va toujours bien trop vite dans la vie, pour prendre le temps de voir correctement ce qui se trouve parfois sous ton nez, tu le sens. Plus ça va, plus ça te prend aux tripes. Et le pire, c’est que tu as beau chercher, tu ne comprends pas, tu n’y comprends rien, vraiment rien, du coup, tu ne peux rien y faire, tu ne peux essayer d’arranger quoi que ce soit, parce que tu as beau chercher, tu ne mets tout simplement pas le doigt dessus. Du coup, ça t’agace, petit à petit, ça vient t’irriter. Tu restes toi, Karhlya, et parfois, même bien trop souvent, tu ne te rends compte de rien lorsque tes proches ne sont pas dans leur état normal mais là … t’en sais rien, en fait. Peut-être que tu te trompes, aussi.
▬ Tu … Tu n’as pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, à vrai dire, tu ne sais même pas ce que tu comptais ajouter. Ses mots, une nouvelle fois te laissent perplexe, et lorsqu’il se lève, lorsqu’il dépose ce baiser sur ta joue, que tu sens en même temps son souffle chaud et à la fois si léger sur ton cou, tu fronces les sourcils, et tu le suis du regard.
Il emmène la bouteille, il repart vers la cuisine en te laissant là, assise, avec cette expression étrange dans laquelle se mêle de l’incompréhension, des questionnements et toujours de la gêne parce que, plus ça va et plus tu te dis que tu as dit, ou fait quelque chose de mal. Tu ne sais même pas d’où ça vient, mais tu sais que ce soir, tu n’es pas comme d’habitude, alors … peut-être que quelque chose est mal passé. Un mot. Un geste. Une question … Tu as beau chercher, rien ne vient, mais cette impression qui finit par devenir une conviction ne te quittes pas.
Tu as ce sursaut, lorsque la voix de Finn résonne à nouveau dans la pièce. Subitement, tu tournes la tête, tes yeux se reposent sur lui, et tu te lèves, un peu brusquement, et tu le rejoins, presque hâtivement. Arrivée devant lui, délicatement, tu lui prends le récipient qu’il tient dans les mains, et tu le reposes près de lui, sur le buffet de la cuisine.
Tu aimerais t’excuser, mais tu ne sais pas pourquoi. Tu aimerais de nouveau essayer de le rassurer, d’arranger les choses mais comment pourrais-tu prétendre le faire, alors que tu ne sais pas ce qui cloche, ni même si quelque chose cloche réellement ? Être si lucide ne te ressembles pas, être aussi attentive non plus. Alors finalement, tu te contentes de te hisser sur la pointe des pieds, et de ta tout petite hauteur, tu passes, tant bien que mal tes bras derrière sa nuque avant de te blottir contre lui. Tu y restes, un moment, au moins quelques minutes avant de reculer à nouveau.
Tu ne sais pas si tu as bien fait, si tu as fait pire que mieux. Tu n’en sais strictement rien, en fait. Et comme ça te mine, voilà que subitement, tu t’appuies contre le meuble de la cuisine, et tu attrapes la bouteille abandonnée ici. Tu l’observes, un instant, et puis tu l’attrapes pour en boire une micro gorgée qui vient tout bonnement t’arracher les lèvres, la langue, la gorge et l’estomac.
▬ Cette chose est infâme. Je préfère ton caramel. 2981 12289 0
We will fight just to survive #Karhlya&Finn Subitement, tu te sens particulièrement gênée. Tu te dis que tu vas trop loin, et tu te perds, pendant quelques secondes, entre tes réactions, tes pensées. Tu mets finalement tout ça sur le compte de la fatigue, tu te dis que tu n’es probablement pas dans ton état normal, parce que, ce soir, tu ne réagis pas comme d’habitude. Tu ne penses pas non plus comme d’habitude. Et tu t’en veux, tu t’en veux de te montrer aussi curieuse, parce que, tu ne sais rien de son passé à ce niveau-là, et que tu sais que ça peut faire mal, il te suffit de regarder ta mère … elle avait perdu l’amour de sa vie, et lorsqu’on lui parlait d’amour, elle ne pouvait pas s’empêcher de prendre cette mine sombre et d’arborer ce regard triste. C’est peut-être pour ça que tu fuis le regard de Finn, tu n’as pas envie de voir ce que tu as pu provoquer avec ta fichue curiosité.
▬ Tu le penses ? Étrangement, même si oui, tu voulais des enfants, un jour, actuellement, tu étais dans l’incapacité totale de savoir si oui, ou non, tu serais en mesure d’assumer ce rôle, ou même si tu étais faite pour ça. On verra … on en est loin, de toute façon.
A bien des années, même. Une bonne dizaine, au moins, du moins, c’est ce que tu pensais, toi. Et tu soupires, parce que dix ans à tenir encore, dans cette situation, ça te paraissait être une éternité durant laquelle tu aurais tout le temps de mourir si tu avais le malheur de baisser ta garde, à un moment …
Tu sursautes, lorsque tu sens ses doigts sur ton menton. Tu tournes la tête, tout doucement vers lui, tu reposes ton regard sur lui, tu as même le courage de t’accrocher à ses yeux. Il te sourit, et il te relâche bien vite, mais lorsque ses mots te parviennent, tu ne résistes pas à l’envie de rattraper sa main. Et puis, tu agites la tête.
▬ La chance, ça tourne, Finn. Et tu es étrangement sérieuse, en disant ça, parce que tu sais qu’il fait toujours tout ce qu’il peut pour te rassurer, quand ça ne va pas, qu’il te soutient toujours dans ce que tu veux entreprendre. Alors, tu aimerais en faire de même, et tu te veux rassurante. Ça vaut aussi pour toi, peut-être que t’as perdu la foi d’y croire, mais je suis plus que certaine qu’un jour, ça arrivera sans que tu ne t’y attendes. Tu baisses les yeux, tout doucement, tu fixes tes doigts qui emprisonnent encore fermement les siens, comme si tu avais peur qu’il s’échappe encore, parce que, tu le sais, qu’il a si souvent tendance à s’échapper. En plus … je vois pas comment un homme comme toi pourrais rester seul encore longtemps.
Et là, Karhlya, tu te figes littéralement. Et tu détournes les yeux, vivement, et tu sens la chaleur qui te monte des joues jusqu’aux oreilles parce que tu te rends compte que tu viens d’exprimer l’une de tes pensées à haute voix.
▬ Je veux dire, t’es un homme … beau et intelligent et … Et je me tais. Oui. C’est mieux. En effet. Beaucoup mieux. 2981 12289 0
We will fight just to survive #Karhlya&Finn Tu ne sais même pas pourquoi tu abordes ce sujet, ici, maintenant. La maison, l’océan, les enfants, un futur qui, tu le sais, est loin d’être assuré. Pour bien des raisons. Mais en parler te fais sourire, c’est un espoir, un rêve que tu conserves et qui semble te faire du bien, lorsque tu l’entretiens, lorsque tu le nourris en l’évoquant. Peut-être que c’est ça, le secret, pour rester en vie, voir au-delà de l’horreur, de la maladie, au-delà de la mort et du désespoir. Si seulement c’était si simple.
Un rire léger s’échappe de ta gorge, lorsque Finn vient appuyer tes histoires, il va même jusqu’à t’assurer que tu l’auras, ta maison, qu’il ira jusqu’à la créer pour toi, et toi, tu trouves ça si adorable de sa part. Si gentil. Si pur et si vrai. C’est tout lui, c’est la réflexion que tu te fais, avant de t’intéresser à son potentiel futur, à lui.
▬ Ça je sais, merci monsieur le scientifique ! Et tu souffles un peu du nez, devant l’évidence qu’il vient de te lancer. Mais … tu ne veux quand même pas ne faire que travailler toute ta vie, si ? T’as pas envie de te marier et d’avoir une famille rien qu’à toi ?
Ce que tu peux être curieuse, tu ne te rends même pas compte que tu le mets mal à l’aise, ni de ce que tu provoques chez lui. Si tu as bien remarqué un léger trouble, tu mets ça sur le compte d’une gêne légère, d’une petite timidité, ou simplement, sur de la pudeur, pourquoi pas.
▬ Moi j’aimerais des enfants. Tu viens enfin de finir ton tri, dans l’assiette, et tu grignotes de ce que tu as mis du bon côté de cette dernière, sans manquer d’observer ce qui se trouve de l’autre côté, peut-être pour y goûter un peu plus tard. Mais je n’ai pas encore réfléchi à … ce genre de détails. Tu fronces un peu les sourcils, parce que, jusqu’ici, si tu t’étais toujours imaginée, un jour, avoir des enfants, une maison, une famille, tu n’avais étrangement jamais songé à l’amour, à te lier à un homme, pour de bon, à lui offrir ton cœur, ton corps, à t’offrir toute entière. Alors, tu soupires. Je ne sais même pas à quoi ça ressemble, l’amour. Parce qu’avant de songer à avoir des enfants, c’est important, l’amour, n’est-ce pas ? Enfin, si. Je sais, parce que j’ai vu mes parents, ils s’aimaient beaucoup, vraiment beaucoup … mais je ne sais pas ce que ça fait. Tu hausses très légèrement les épaules. T’as déjà été amoureux, toi ? A peine cette question posée, tu te pinces les lèvres. Tu te dis que probablement, c’est lui-même qui t’avais dit juste avant être plus vieux que toi, alors, ça devait signifier qu’il connaissait ce sentiment. Non ? Désolée, ça ne me regarde pas.
Et voilà que tu te redresses, que tu quittes le confort dans lequel tu étais installée pour venir poser l’assiette sur la table, à nouveau. Tu restes comme ça, assise, sur le bord du canapé, occupée à fixer l’assiette, en silence, si ce n’est ce soupire qui s’échappe d’entre tes lèvres. 2981 12289 0
We will fight just to survive #Karhlya&Finn C’est bizarre, oui. Plus que d’habitude, en tout cas et il ne faut pas le moindre effort pour t’en rendre compte. L’ambiance est différente. Vos discussions sont différentes. Votre façon de faire, d’agir, tout est radicalement différent et tu le sens, tu le sais. Pourtant, tu ne dis rien, tu ne fuis pas non puisque, même si, effectivement, rien n’est comparable à ce qui peut éventuellement se passer au laboratoire, tu te rends compte que ce n’est vraiment pas pour te déplaire, que tu n’as pas envie que Finn ne soit qu’un collègue, qu’un scientifique qui répare et entretien un équipement que tu testes. C’est un ami de ta mère. Alors … tu te dis que tu as bien le droit de pousser un peu, juste un petit peu, tu ne sais même pas encore à quel point.
▬ Je suis prudente. Tu ressens le besoin de le dire, de le préciser, comme tu le fais toujours avec ta mère parce que cette dernière n’en semble toujours pas convaincue. Tu sais ce que tu fais, quand tu sors, mais visiblement, ça reste quelque chose de particulièrement difficile à concevoir.
Tu retombes dans ton silence, probablement troublée pour de bon cette fois-ci. Tu observes le contenu de l’assiette, du bout du doigt, tu tri, tu mets ce qui t’inspire d’un côté, le reste de l’autre, et ton manège dure ainsi, durant plusieurs minutes avant que tu ne te mettes à évoquer la possibilité d’une vie hors de ces murs, de cette prison sécuritaire. Ton souhait d’avoir une jolie maison. Un jardin. Un verger, même.
▬ Tu te souviens de ça. Tu as ce petit sourire, lorsqu’il évoque les pommes bien rouges. Tu avais dû évoquer ça, une fois, il y a très longtemps et étonnement, tu constates que c’est resté dans sa mémoire. Les pommes rouges, parce que tu les avais toujours trouvées bien plus belle et plus appétissantes ainsi. Au bord de la mer … C’est presque un murmure tant tu es subitement si pensive, rêveuse. J’ai toujours rêvé de pouvoir voire l’océan, alors, j’aimerais y vivre, pour le voir tous les matins en me réveillant.
Tu souffles, attrapant un morceau de pomme séchée pour le grignoter. Il y a ce léger sourire qui est resté imprimé sur tes lèvres, ton regard est fixe, tu regardes droit devant toi, en silence pendant de longues minutes en imaginant cette maison … tu ne dis pas que tu aimerais avoir une famille à toi, des enfants peut-être. Mais tu n’as aucun mal à l’imaginer.
▬ Et toi, t’aimerais quoi ? Une maison ? Un chien ? Tu veux des enfants ? 2981 12289 0
tout ça, pour ça #Karhlya&IagoC’est nul. Tu es tellement énervée, tellement au bout de ta vie, que tu réussis à le louper à tous les coups. Les objets que tu lances ne font que s’écraser au sol depuis tout à l’heure et ça te rassure autant que ça te fait enrager. Parce que, tu vois, Karhlya, tout ça, ça ne te ressemble pas. Tu n’es pas une voleuse, encore moins une criminelle, tu es juste beaucoup trop sous pression, actuellement, tu es dans la peur de te faire attraper, d’être emmenée par la milice, d’être enfermée sans avoir eu l’occasion d’aider ta jeune sœur. C’est ta famille. C’est tout ce qu’il te reste, elle et ta mère, alors pour elles, tu es prête à tout, à prendre des risques, à être blessée, à mourir aussi, à tout.
C’est pour ça que, lorsque cet inconnu s’en mêle, lorsqu’il te menace, tu te sens agressée, et tu réagis au quart de tour. Tu te sens en infériorité, et acculée. Une proie facile. Alors tu te défends, et tu la balances de toutes tes forces cette fichue radio, le hic, c’est que pour le coup, celle-là ne manque pas sa cible au contraire. Elle vient percuter l’homme et produit un son qui te fais alors grimacer. C’est instantané, il a beau continuer de te menacer – peut-être parce que toi-même tu le menaces, mais ça, ce n’est qu’une hypothèse – tu finis par approcher du bord, pour l’observer. Ça saigne. Et toi tu soupires, tu jettes un regard haineux au marchand qui continue de s’agiter, et puis, tu te laisses tomber, assise, les jambes croisées, ton coude appuyé contre ta cuisse, tu viens appuyer ton menton dans ta paume. Oui. Tu réfléchis.
Et ça te prends quelques minutes, tu pèses le pour, le contre, tu te demandes si ce n’est pas un piège, s’il ne va pas essayer de te faire payer son crâne ouvert à la minute où tu baisseras ta garde. Mais d’un autre côté, Karhlya, t’es coincée, et tu as beau appuyer sur la gâchette de l’équipement en espérant pouvoir t’envoler au loin avec ça … c’est un fail, monumental.
▬ Ma petite sœur est malade, elle a de la fièvre. T’as détourné la tête, un peu honteuse. Mais lorsque tu repenses à l’attitude du marchand, avec toi, tu te remets subitement à t’agiter. J’en voulais que deux de ces foutues pilules, j’étais prête à lui donner tout ce que j’ai été récupérer dehors aujourd’hui mais cet espèce de gros plein de soupe n’a même pas daigné tout regarder, il a dit que ça l’intéressait pas, et il a refuser de me les vendre !
On ne va pas se mentir, là, tu as tout bonnement l’air d’une enfant en train de se défendre d’une grosse bêtise. T’as les yeux un peu humides, et les joues rouges parce que tu t’énerves. Tout ça, c’est de sa faute à ce vieux débile. S’il avait eu un peu de pitié quand tu lui as raconté ton histoire tout à l’heure, tu n’en serais pas arrivée là.
▬ Il peut faire ce qu’il veut, je peux lui rendre sa boîte mais je garde deux comprimés, c’est pas négociable ! Et tu croises les bras sur ta poitrine, en fronçant les sourcils, avant de te pencher encore un peu, pour te mettre à chuchoter. Psst, le tatoué. Si tu te débarrasses du marchand, non seulement je descends, mais en plus, je te donne tout c'qui me reste dans mon sac. 2981 12289 0
tout ça, pour ça #Karhlya&IagoTu veux juste t’en débarrasser, qu’il s’en aille bon sang, tu te sens déjà assez coupable comme ça, mais en plus, tu es pressée, tu veux que ta petite sœur puisse au moins prendre l’un de ces comprimés, juste un, si ça lui suffit, tu iras même lui rendre le reste, et t’excuser, et le payer. Franchement, tu étais même prête à prendre le risque de faire une sortie de plus aujourd’hui, ou demain, si ça pouvait permettre de régulariser ça, mais là, tu avais autre chose à faire, et surtout, tu étais pour ainsi dire à fleur de peau.
Tu te fiches bien de casser la moitié des choses que tu as pris le temps de ramener. Tu en es à te dire que si tu parvenais à l’assommer avec un de ces trucs, ça t’arrangerait grandement. Evidemment, rien ne se passe comme tu l’aurais voulu, et tu as beau vider le contenu de ton sac en toile, rien n’y fait, non seulement il esquive, mais plus tu jettes tes affaires, plus il cri fort, plus il s’énerve, et plus il t’énerve toi. Du coup, oui, tu tapes du pied, tu sautes même comme une enfant en pleine crise de colère et puis … et puis tu te stoppes, nette quand subitement, un type sorti de nulle part saute littéralement sur le marchand. Tu es si surprise que tu restes là, sur le van, à observer la scène sans dire un mot, au lieu de prendre la fuite, de disparaître, de les laisser se débrouiller.
Lorsque tu réagis enfin, il est trop tard. L’inconnu s’est déjà tourné vers toi, et puisque tu tiens encore une vieille radio dans les mains, alors qu’il t’ordonne de descendre de là où tu es, tout en te menaçant de venir te chercher lui-même, tu lui balances tout simplement l’appareil.
▬ Essaye pour voir ! Ah, ouais, y’a pas à dire, tu es littéralement déchaînée aujourd’hui. Faut pas te chercher. Je vous préviens, j’en ai encore pas mal des comme ça, le premier qui essaye encore de m’attraper je … lui fracasses la tête ! Je blague pas.
Tu te mets alors à piétiner, à faire les cents pas sur le toit du véhicule, cherchant probablement un moyen de te tirer de là en vitesse sans que ces deux-là ne puissent te suivre. Quand tes yeux se reposent sur les deux types, que tu observes à tour de rôle, tu soupires.
▬ Vous êtes qui vous d’abord ? Que tu demandes subitement au cinglé, avec son pied de biche. D’où vous sortez, je vous ai rien fait ! 2981 12289 0
tout ça, pour ça #Karhlya&IagoLa peur t’avait gagnée si vite, lorsqu’en te levant, ce matin-là, tu avais trouvé ta petite sœur si mal en point assise à la porte. Maman avait bien tenté de te rassurer, la fièvre, c’était commun, avec les pluies de ces derniers jours, et l’humidité qui sévissait dans la petite habitation, ça n’avait pas eu l’air de la surprendre. Pourtant, ça t’avait minée une bonne partie de la matinée, et puis, lorsque tu avais vu le visage fermé de ta mère lorsqu’elle s’était aperçue que la fièvre ne faisait qu’augmenter, tu avais quitté la maison en claquant la porte, et tu avais ignorer les cris et les appels qui avaient retentis dans ton dos.
Appelons ça un présage, un pressentiment, ou simplement un coup de chance, toujours est-il que tu n’avais pas pensé à ramener ton équipement, la veille, alors c’est en ignorant toutes les procédures habituelles que tu étais sortie, il avait fallu que tu batailles avec la milice, que tu mentes, mais finalement, tu y étais parvenue et tu avais une nouvelle fois pratiquement sécher les bonbonnes nouvellement remplies pour fouiller le moindre recoin dans lequel tu aurais pu trouver des médicaments susceptibles de faire baisser la fièvre de ta jeune sœur. En vain.
C’est sur du bric-à-brac, littéralement que tu avais donc choisi de te rabattre. En revenant, tu avais foncé vers le marché, et c’est là que les choses avaient commencées à s’envenimer. Aucun des marchands que tu avais abordés pour obtenir ce que tu voulais n’avait souhaiter faire affaire avec toi. Rien de ce que tu possédais n’avais de valeur, ou de valeur suffisante, tout du moins. Au dernier d’entre eux, tu avais perdu patience. Elle était, sous tes yeux, la boîte de comprimés presque vide. Tout ce que tu voulais, c’était deux petites gélules, deux. Juste deux. Et il avait trouver le moyen de te les refuser, quand bien même tu lui avais donner tes raisons, tes explications, quand bien même tu avais insisté, promis de lui ramener bien plus, cet homme était resté stoïque, et il avait même fini par devenir insultant à force de s’impatienter devant ton insistance.
Ça t’avait pris comme ça. Ça ne te ressemblait pas. Mais subitement, tu lui avais lancer la vieille radio que tu tenter de lui fourguer au visage, et puis, à la vitesse de la lumière, tu lui avais chiper la boîte de médicaments avant de prendre la fuite vers le sud en espérant le perdre à travers cette partie du district. Malheureusement pour toi, il s’était avéré plus coriace que tu ne l’aurais cru et il avait fallu que tu te remettes à utiliser l’équipement pour virevolter à travers les cabanes et les préfabriqués. Ça avait fonctionné. Jusqu’à ce que tu manques d’air, et que tu atterrisses lourdement sur le toit d’un vieux van garé, ou plutôt, échoué par ici. Evidemment, il t’avait rattrapé. C’est donc prise de colère que tu te mets à lui balancer le contenu de ton sac du haut de ton nouveau perchoir.
▬ Casse-toi (kasstwa mdr) maintenant ! Je te paierais j’te dis !
Et tu t'énerves, au point de taper du pied sur le toit du van. 2981 12289 0
We will fight just to survive #Karhlya&Finn Tu ne sais pas comment tu dois te sentir, lorsqu’il t’annonce que tu pourras venir te servir librement dans son potager. Flattée, un peu. Mais aussi, et surtout, gênée. Parce que c’est le fruit de son travail et de sa patience, après tout, tu n’y as jamais mis les pieds, tu n’as jamais contribué à l’entretenir, tu ne lui as jamais apporter ton aide pour faire pousser les fruits et les légumes qui devaient s’y trouver alors non, tu ne te sentais pas légitime d’aller simplement t’y servir, peu importe la raison.
▬ Tu sais bien que je ne le ferais pas. Parce que, tu étais comme ça, c’était dans ton caractère. On n’a rien sans rien, c’est dans ce genre de valeurs que tu avais grandie, alors évidemment, il était impensable pour toi de te servir sans apporter au moins une compensation. Sauf si j’ai l’occasion de t’offrir quelque chose en échange.
Tu ne bouges même plus, tu sembles avoir trouvé une position confortable, et surtout, tu as déjà bien plus chaud qu’auparavant, alors tu restes comme ça, bien calé contre le scientifique, ton seul mouvement, c’est ta respiration lente et régulière. Tes yeux se sont fixés sur la bouteille d’alcool devant toi. Tu n’y toucheras, tu le sais. Non pas que tu sois si innocente que ça, mais parce que tu sais que ton corps ne tient vraiment pas l’alcool, les rares fois où tu avais essayé de jouer à ça, tu avais fini complètement KO et il avait fallu te ramener chez toi à moitié endormie. Ta mère t’avait passé un sacré savon, tiens.
▬ Trop quoi ? Tu t’es légèrement redressée, pour l’observer, les yeux plissés. Cependant, au lieu de te répondre, il enchaîne, et puis, il se penche sur toi, appuyé contre ta tête, le nez dans tes cheveux, il murmure, et son souffle, si proche, te fais frissonner, tout autant que ses mots, d’ailleurs.
A nouveau, il te faut un petit moment pour revenir complètement à toi, il s’est éloigné, il s’est même redressé et finalement, tu bouges pour en faire de même lorsqu’il se penche pour se servir un nouveau verre. Tu tends alors les mains pour qu’il te donne l’assiette et à peine l’as-tu récupérée que tu te réinstalles correctement, attrapant un fruit séché pour le grignoter en silence.
▬ Tu crois qu’un jour, on réussira à se débarrasser des marcheurs ? Pour vivre dehors. J’aimerais une jolie maison, avec un grand jardin où y’aura des pommiers. 2981 12289 0
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