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On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser. On l’arrose et on la regarde grandir... patiemment. - Ft Peter

Kaelyne A. Wrench
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On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser. On l’arrose et on la regarde grandir... patiemment. - Ft Peter Sam 12 Oct - 17:03


On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser.


Le soleil est déjà trop bas sur l’horizon, tu le sais. Avec la palissade autour de la ville, les rues sont déjà baignées dans ces ombres que tu n’as jamais trouvées très rassurantes. Pourtant, tu te forces à marcher comme si tout allait bien. T’es persuadée, au fond de toi, que c’est en montrant ta peur que tu risques le plus de te faire embêter… Un peu comme avec les animaux, quoi.

Remonter jusqu’au nord du district n’est pas si difficile, mais à chaque pas que tu fais vers chez toi, ton estomac se déchire entre angoisse et précipitation. La raison est toute simple, tu le sais. Tu as envie de voir ton père, de le serrer dans tes bras, de poser un baiser sur sa tempe, mais tu sais aussi qu’à cette heure, il est de retour à la maison et qu’il n’a pu que se rendre compte de ton absence. S’il n’a pas levé toute la milice à ta recherche en te pensant perdue, il doit au moins être en train de se faire un sang d’encre. Et c’est quelque chose que tu n’aimes pas. Ton papa, c’est ton dieu, tu voudrais le préserver de tout, et surtout de ton entêtement à vouloir sortir.

C’est la porte de la maison qui te ramène à la réalité. En continuant de tenir ton sac contre toi, parce qu’il représente pour toi ta possession la plus précieuse, tu actionnes la poignée et tu entres dans la petite maison usée. En silence, comme une souris qui se sait prise dans le piège, tu retires tes chaussures et tu reposes ta cape. Tu conserves ton sac, qui contient plein de nouveaux échantillons de plantes, contre toi et tu t’avances dans la cuisine.

« Hey, p’pa, je suis rentrée ! »

Tu essaies de prendre une voix enjouée, comme celle que tu as toujours en face de lui (et de tous les gens que tu aimes, donc, disons-le : en face de tout le monde), et tu t’avances dans la lumière de la bougie qui éclaire le centre de la pièce. Tes affaires toujours dans tes bras, tu te ratatines sur toi-même, et tu hésites entre faire un pas vers lui et agir normalement ou reconnaître ta bêtise. À la place, tu fais un entre-deux maladroit.

« Tu as passé une bonne journée ? Ton sourire est crispé alors que tu attends une seconde avant de rajouter, lentement, syllabe par syllabe. Est-ce que tu m’en veux beaucoup ? »

Au moins tu seras fixée, et tu n’auras plus qu’à te trouver une bonne défense. En tout cas, c’est un peu ce que tu te dis, alors que tu restes plantée là, comme si tu étais en plein procès.


HARLEY-
Peter Wrench
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Re: On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser. On l’arrose et on la regarde grandir... patiemment. - Ft Peter Dim 13 Oct - 15:43



On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser. On l’arrose et on la regarde grandir... patiemment. - Ft Peter Et0e

Je ne suis pas jardinier

Trouver Ally lorsque je rentre de mes obligations de milicien est devenu une véritable habitude, depuis un an. Depuis la mort de Jade, plus exactement. Ally et moi nous sommes considérablement rapprochés. Je n’ai plus qu’elle et, elle n’a plus que moi. Elle est le phare de mon existence, sans elle, je ne suis plus rien. Je ne veux pas qu’il lui arrive ce qui est arrivé à ma femme, je ne veux pas avoir à la tuer, à son tour parce qu’elle se serait fait mordre. Je ne me pardonne déjà pas pour la première fois, mais si cela devait se reproduire, je n’y survivrais pas. Suite à ce terriblement événement, je suis devenu bien plus protecteur envers ma fille, que je ne l’étais déjà auparavant. En dépit de sa majorité, elle reste à mes yeux, ma fille, ma petite fille, mon petit trésor à qui je ne veux pas qu’il arrive quelque chose. Je ne supporte donc pas de la voir quitter le district, de s’épanouir hors des murs protecteurs du dernier bastion de l’humanité.

Elle est bien mieux dans la ville, elle a tout pour être heureuse, loin de ces monstres assoiffés de sang et imprévisibles. J’ai conscience que je peux être étouffant avec elle. Dans la fleur de l’âge, elle rêve de liberté, et de découvrir le monde de ses propres yeux. Cependant, les choses ne sont plus comme avant. Le danger rôde, là-dehors, et il faut être extrêmement prudent. Qualité qu’elle ne peut pas avoir à son âge. Je suis chef d’escouade dans la milice, je suis un ancien lieutenant de l’armée, et plus encore… Je suis son père. Je sais donc mieux que quiconque ce qui est mieux pour elle. Et en cet instant, ce qui est mieux pour elle, est qu’elle ne quitte pas le district sans mon expresse autorisation et ce, jusqu’à ce que la maladie soit totalement éradiquée. Un moment indéterminé, donc.

La porte coulisse sur ses gongs fatigués. Le bois est terni par le temps et probablement, les termites. Kaelyne pénètre dans une grande pièce délabrée à laquelle j’ai tenté d’apporter le plus de réparation. Il y a une cuisine ouverte et au fond, deux pièces séparées par un épais rideau de couleur rouge. Le seul semblant d’intimité qu’Ally et moi pouvons nous accorder, en solitaire. Je ne supporte pas de rentrer avant ma fille, je ne supporte pas de ne pas savoir où elle se trouve.

Elle a bien entendu droit de progresser dans le district, mais je préfère largement être au courant. Bien que sécurisé, il n’en reste pas moins une infime probabilité que les événements tragiques se reproduisent et que je perde ma fille. La colère dévore mes traits lorsqu’elle pose ses yeux sur moi. Assis dans mon fauteuil en cuir délabré, j’observe Ally d’un air sombre. Elle m’a désobéi et je ne supporte pas cela. Parfois, je peux ressembler à un tyran à ses yeux, mais c’est pour son bien. Je n’agis que pour son seul et unique bien.

« Oui, Ally. »

Je réponds, ignorant ses deux précédentes questions. Je ne me laisserai pas avoir par sa petite moue adorable, celle qu’elle a appris à parfaire depuis son plus jeune âge, celle qui me fait chaque fois perdre pied et lui offre la victoire.

« Tu connais les règles, non ? Aucun milicien ne t’as vu dans les rues que tu es autorisé à arpenté. Alors, où est-ce que tu es allé ? Tu es autant interdis de sortir du district, que de t’approcher de ceux que nous avons perdus. Pourquoi est-ce que tu t’obstines à n’en faire qu’à ta tête ? »

Je demande, en quittant finalement l’assise. Je me suis défaits de mes vêtements de miliciens, et ai vêtu mes habituels vêtements : une veste kaki, un pantalon marron, avec des chaussures montantes sombres. Je ne compte pas crier, je ne suis pas du genre à perdre mon calme de la sorte. Mais le ton de ma voix et mes traits fermés trahissent aisément la colère mais surtout, l’angoisse qui m’a pris.

« Qu’est-ce qu’il faut que je fasse ? Que je te colle une escorte 24h/24, pour avoir enfin l’esprit tranquille ? »

Halloween
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Re: On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser. On l’arrose et on la regarde grandir... patiemment. - Ft Peter Dim 13 Oct - 21:13


On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser.


Ça s’annonce mal. C’est ce que tu te dis quand tu vois le visage de ton père, assis dans son fauteuil, alors que tu entres dans la pièce de vie. Et vraiment, tu as beau essayer d’arrondir les angles, de sourire avec cet air adorable qui le faisait plier, autrefois, tu sens bien qu’aujourd’hui, ça ne prend pas. Alors tu restes là, debout, et tu poses la question. Savoir si c’est grave à ce point et ce que tu risques d’endurer pour lui avoir fait autant de cheveux blancs.

Et la réponse ne tarde pas à tomber. Au fur et à mesure que ses lèvres se meuvent, tu comprends que ça ne va pas être une mince affaire que de calmer son inquiétude et adoucir la punition. Alors lentement, tu t’avances vers la table qui occupe la pièce et tu déposes doucement ton sac sur une chaise avant de t’appuyer dessus, les deux mains sur le dossier et de reprendre d’une petite voix :

« Papa, les miliciens sont là pour surveiller et protéger les citoyens, pas uniquement moi. Il suffit que je m’habille différemment ou que je mette ma cape pour qu’ils ne me reconnaissent pas. Ne leur mets pas cette pression sur les épaules en plus. »

Bien tenté, Kaelyne, mais tu ne fais que noyer le poisson, tu le sais. Alors après avoir soupiré doucement, entre tes lèvres serrées nerveusement tu lâches la chaise pour aller vers lui. Doucement, comme on essaie d’apprivoiser un petit animal qui grogne pour se défendre. Tu avances pas par pas, sans le quitter des yeux et tu réponds en même temps.

« Je n’en fais pas qu’à ma tête, papa, je… je fais au mieux, comme maman et toi m’avez appris. Dehors, tu protèges les citoyens des marcheurs, moi je soigne ceux qui en ont besoin. C’est ça ma manière de me rendre utile, tu le sais, n’est-ce pas ? Et je n‘abandonnerai pas cette tâche., c’est trop important ! »

Tes yeux se sont mis à brûler alors que tu es enfin près de lui. Doucement, ta main se tend vers son visage fatigué, et tu viens apposer ta paume glacée par la nuit tombante sur sa joue chaude. Tu lui souris. Ce joli minois que tu n’avais que pour lui et ta mère, et finalement tu te penches pour poser tes lèvres contre son front, comme pour le saluer, le rassurer, lui dire combien tu l’aimes aussi.

« Si tu me colles une escorte, je te le dis tout de suite, je ne me priverai pas d'utiliser les quelques notions de self défense que tu m’as appris pour mettre KO la pauvre personne qui sera charger de moi et continuer ma vie. Tu as retrouvé ta vigueur, celle qui animait ta mère, celle qui anime toujours ton père. Et ne me gronde pas, c’est vous qui m’avez appris à me battre pour ce que je crois ! »

Tu lui souris, même si tes lèvres viennent se plisser ensuite en une moue enfantine. D’un mouvement, tu retires ta main de sa joue et tu t’en vas vers la petite cuisine en lui lançant, à la volée.

« Tu as pris ton infusion du soir ou je te la prépare ? »

Une de tes lubies, encore, et une autre tentative pour détourner la conversation.


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Re: On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser. On l’arrose et on la regarde grandir... patiemment. - Ft Peter

On ne tire pas sur une fleur pour la faire pousser. On l’arrose et on la regarde grandir... patiemment. - Ft Peter
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