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Cours de biologie, la théorie et la pratique [Finn]

Shawna Maheswaran
Shawna Maheswaran
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Cours de biologie, la théorie et la pratique [Finn] Ven 4 Oct - 1:26

Spoiler:

Ce matin, comme tous les matins, je me lève de bonne heure, au premières lueurs de l'aube donc de bonne heure. J'ouvre un œil, puis l'autre. Je baille, je m'étire, je me gratte le cul et je me lève. Je fais gaffe à me lever du bon pied même si ce n'est pas la période où je me lève du mauvais si j'ai bien compris mais c'est lequel le mauvais pied, celui qui rendrait ronchon ? L'expression dit "se lever du pied moche" (gauche) mais j'ai du mal à discerner lequel de mes pieds est le moins mignon. J'ai de jolis petits petons avec des orteils qui frétillent comme des poissons rouges quand je les remue. Je dois être une exception du coup. A l'inverse, ça doit être "laiton" (coton) pour ceux qui ont deux pieds moches …

Après cette courte question existentielle, je me lève, m'étire comme un chat et dis mon premier mot de la journée :

"Grahou !"

Si si, c'est un mot puis c'tout. Je regarde ensuite si Nana est là mais elle s'est levée encore plus tôt que moi, heureusement que ce n'est pas fréquent non plus. Notre jour hebdomadaire de pause et on se lève toujours aussi tôt, on est tenaces. Sur cette pensée, je me laisse tomber au sol avant de faire quelques pompes. Qu'on se le dise, je déteste les exercices physiques du matin, autant que je déteste ceux que l'après-midi et ceux du soir mais il le faut. D'abord parce que ma grande sœur à un corps musclé alors moi aussi. Ensuite parce qu'avec mes nibards, je dois renforcer mon dos où j'aurais … Mal au dos. Logique. Enfin, ça m'ouvre encore plus l'appétit et vu le peu qu'on mange, ça serait tellement dommage de ne pas me faire encore plus mal. Ironique. Pompes, abdos, tractions. Maintenant, je transpire. Hop, je me dénude entièrement et me jette un seau d'eau dessus dans la salle d'eau : La pièce minuscule avec une évacuation d'eau, le seul endroit où on peut se tremper sans inonder la maison. L'eau est chaude et me sors doucement de ma torpeur, me donnant envie de m'en jeter un autre … Evidémment que non ! Elle est glacée ! Oh que ça réveille !

"Gla gla !"

Quand quelqu'un meurt de froid, dit-on, pour qui sonne le gla gla ? Je me sèche et je m'habille. J'ai ma penderie avec des fringues cousues, recousues mais ce sont mes fringues. La moitié de mes haut sont immettables cette année, la faute à ma poitrine protubérante, pour ne pas dire "protuaberrante".  L'autre moitié me donne envie d'enfiler directement un sac à patates sur mon dos mais je me résouds à enfiler un short et un top qui "met tellement tes jolies formes en valeur" comme disent …

Les pervers.

Ah les garçons, tous des cochons, gruik. Mais pas Finnley, du moins je ne crois pas. Finn, il n'aime que la science. Tout le monde le trouver bizarre, moi je l'aime bien. Il me donne des cours de biologie. Il n'est pas du tout pédagogue mais comme je comprends ce qu'il me dit du premier coup, ça équilibre. Soit c'est moi qui suis très intelligente, soit en fait il est pédagogue sans le savoir. C'est un peu les deux peut-être.

Les habits sont propres, Nana y veille et pour qu'ils ne soient pas repassés, on tire dessus, ça les tend et ça muscle les doigts, tout bénef'.

Grande sœur m'a laissé des pommes désydratées. Ca c'est du petit dej'. Sans ironie. Elle les a déposées sur la commode branlante à coté d'une de mes peluches en forme de lapin. De toute façon, tout est à coté d'une peluche ici. Tout. Il y en a partout. Je les aime, c'est mes peluches à moi, pas touche à mes peluches. Je bouffe mes pommes pour ne pas trébucher (tomber) dans les pommes. Quand c'est fait, je prends mon sac à dos au cuir vieilli, je vérifie que tout est en place et me rends à mon cours. Mon sac à dos fait "croa croa" mais c'est normal. Je croise peu de monde et suis tout sourire. Grâce à moi, certains habitants savent quel jour de la semaine on est … Du moins ils savent quand on est à la fin du mois. La fin du mois … La dernière semaine.

Me voilà rendue, ponctuelle et tout. Je salue Finn comme il faut dans cette situation qui est comme d'habitude occupé à faire … Quelque chose et lui voue mon air sérieux numéro trois, l'air sérieux mais pas supérieur et lui tends le bocal contenant "Coco bye" du jour. Cobaye, au revoir, haha.

"Il a une belle masse corporelle et promet une expérimentation intéressante, surtout si sa dilatation externe le pousse vers une explosion."

C'est vrai qu'il est gros et bien nourri d'araignées, de mille-pattes, de fourmis et autres insectes dénichés dans le district ou ramenés du dehors pour la science … Du coup "Coco Bye" a l'air content mais ça ne va pas durer !

"Nous aimons bien "les expérimentations explosives", ce serait en quelque sorte notre "violon dingue" (d'Ingres)."

Lui dis-je avec l'air sérieux et tout.
Finnley H. Riesner
Finnley H. Riesner
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Re: Cours de biologie, la théorie et la pratique [Finn] Ven 4 Oct - 16:44


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Droit au coeur
Ft Shawna
T’as pas dormi. Pourtant, t’avais prévu de rentrer à la maison, d’aller faire quelques tests cognitifs avec les Dictateurs, sûrement de boire une bonne rasade de bourbon et puis de dormir un peu. Parce que, mine de rien, depuis quelque temps tu faisais passer le sommeil encore plus en second plan. C’est encore le cas cette nuit.

Le nez dans la mécanique si précise et fragile de la technologie sur laquelle tu travailles avec d’autres scientifiques, tu as juste oublié le temps. Quand t’es comme ça, rien ne te ramène à la réalité, si ce n’est une défaillance de ton système ou une entrée imprévue. Heureusement pour toi, tu as de l’eau et du granola à proximité, ce qui t’évite de tomber dans les pommes sur ton bureau, comme c’est déjà arrivé. À la place, c’est l’arrivée d’une petite personne qui te fait revenir à toi, en inspirant d’un seul coup, comme si tu sortais d’une longue apnée.

«
Shawna !
Tu te secoues, passes une main sur ton visage avant de reprendre.
Bonjour, comment vas-tu ?
»

Parce que bon, t’es peut-être bizarre, mais t’es poli aussi. En lui laissant le temps qu’il faut pour s’installer, tu recouvres ton travail d’un drap (tout le monde n’est pas censé y avoir accès) et tu vas jusqu’à l’évier en titubant. Bon… t’es peut-être dans un état un peu moins bon que prévu. Sans réfléchir, tu ouvres le conduit et tu passes carrément la tête dessous.

«
BRR ! Ça fait du bien !
»

Tu te redresses en te secouant comme un animal. Une serviette dans une main, tu arrêtes l’eau qui coule et tu reviens vers la petite brune, qui te parle du sujet d’expérimentation qu’elle a ramené. Tu souris, sans pouvoir t’empêcher de la reprendre :

«
D’Ingres, pas d’Inde.
Ta main vient tapoter sa tête avec une gentillesse maladroite, comme bien trop souvent avec toi et tu attrapes le bocal contenant le crapaud.
Il a l’air en bonne santé lui, mais bon, il faut sacrifier quelques bien portants sur l’autel du savoir !
»

Tu reposes le bocal sur la table et tu viens y rajouter un flacon d'éther, des foulards épais et une panoplie de scalpels, pince à épiler et autre truc en métal. Tu finis par t’asseoir sur un tabouret haut, et tu lui fais signe de s’installer à son tour.

«
Bon, qu’est-ce que tu veux savoir aujourd’hui ? Faire exploser cette bestiole serait amusant si on ne risquait pas de salir mon laboratoire et donc ma réputation de scientifique organisé.
Tu jettes un oeil à ton merdier organisé, comme tu l’appelles.
Ceci dit, si l’envie t’en prend et que tu déniches une pompe à vélo, tu peux tester l’effet d’une accumulation des gaz dans le corps en forçant monsieur crapaud à gonfler.
»

T’es sérieux. C’est peut-être ça le pire dans l’histoire. Mais pour toi, tester, même des choses les plus affreuses, est une manière d’engranger du savoir et c’est exactement ce que cette jeune fille veut faire.

«
Pourquoi ne pas t’entrainer à piquer avec précision ? Les piqûres de vaccin sont simples parce que directement dans le muscle, mais l’injection d’antidouleur doit se faire en intraveineuse. De même, dans certains cas, tu pourrais être amené à piquer directement dans le coeur.
»
Shawna Maheswaran
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Re: Cours de biologie, la théorie et la pratique [Finn] Dim 6 Oct - 10:16

Finn sursaute quand j’arrive, j’ai l’impression qu’il n’a pas du dormir cette nuit. Il a mauvaise mine, les yeux cernés et le teint blême, ça m’inquiète.

"Je vais bien, ça irait encore mieux si mon professeur dormait un peu. Comme on dit, qui veut aller loin se (se est de trop) ménage une cure (sa monture). De sommeil, même si c’est implicite je le rajoute toujours à la fin."

Il doit travailler sur quelque chose d’important mais tout de même, de là à menacer sa santé ! D’ailleurs, il me cache la nature de ses travaux mais ça ne m’offusque pas. Si je voulais le savoir, je le saurais mais ça ne serait pas respectueux. Je le regarde tituber ensuite jusqu’à l’évier et se mettre la tête sous l’eau froide, ce qui me ramène à mon inquiétude pour lui mais je n’en parle pas tout de suite. C’est là que je lui parle du spécimen d’expérimentation qui croasse dans le bocal et il sourit avant de me répondre quelque chose qui me fait froncer les sourcils d’incompréhension. Dingres ? Ca n’existe pas, ce mot mais je me renseignerai tout de même vu que Finn ne parle jamais pour ne rien dire. Il me tapote le haut du crâne ce qui me fait sourire parce que c’est une marque d’affection. C’est aussi le geste qu’on fait pour un toutou mais d’habitude on ébouriffe mes tifs et c’est mignon aussi. C’est juste que ça me décoiffe mais c’est mignon. Mon sourire s’agrandit lorsque mon professeur me dit avec enthousiasme que le crapaud a l’air en bonne santé lui, mais qu’il faut sacrifier quelques bien portants sur l’autel du savoir.

"Oh oui, pour la science !"

Je le regarde déballer le matériel avec des étoiles dans les yeux. Une fois le cours fini, j’aurai l’immense honneur de les laver, de les nettoyer, de les désinfecter et de les ranger bien droits, bien alignés ! Pendant qu’il termine, je me prépare moi aussi. Je me lave les mains, j’enfile ma blouse blanche et mes lunettes transparentes de protection. Normalement, on devrait mettre des gants en latex mais ça fait un moment qu’on n’a plus ça. Tant pis ! Je me hisse à mon tour sur un tabouret haut alors qu’il me parle de faire gonfler "Coco Bye" sous l’effet d’une accumulation des gaz dans le corps. Je regarde autour de nous et entrevois déjà une pompe à vélo. Je lui ai proposé de faire le ménage mais je crois qu’il a peur que je casse quelque chose. En fait, je casserais quelque chose mais ce serait mieux rangé. En même temps, si je casse quelque chose d’irremplaçable, ça ne le ferait pas. En même temps, il sait se retrouver dans son chaos, si c’était rangé, il serait perdu !

"Ben on a la baignoire, vu que si quelqu’un s’en servait pour un bain, il en contracterait surtout le tétanos."

Il y a une petite baignoire en fonte toute rouillée dans un coin, pas reliée aux conduits alors autant qu’elle serve.

"Je crois qu’on peut le faire en dernier, oui !"

Finn me parle alors de piquer avec précision et même que je serais amenée à piquer dans le cœur ! Alors là, je suis aux mésanges (anges) !

"Pour la précision, je pratique beaucoup à l’infirmerie alors ça va mieux, même quand il faut piquer la veine. En effet, ça serait bête d’échapper aux marcheurs et de mourir d’un choc anaphylactique lié à une piqûre de guêpe par exemple. On fait alors une injection d’adrénaline en plein cœur mais je n’ai encore eu aucun cas pratique."

Ben oui, c’est dommage ! En même temps, des injections d’adrénaline, ce sera le bout du monde si on peut encore en faire une ou deux. En tout cas, ça ne doit pas être plus facile de toucher le cœur qu’une veine, c’est plus gros, il faut juste ne pas s’émouvoir ! Moi ça ne me dérangerait pas, c’est comme la vue du sang alors que d’autres ne la supportent pas. Difficile de travailler de devenir toubib du coup. Ce disant, je place la bestiole, saisis un scalpel et incise ses nerfs sciatiques pour empêcher les convulsions, puis je lui détaille les différentes parties du corps de la grenouille et aussi du corps humain en comparaison. Shasha, élève appliquée !

Finn m’apprend pas mal de choses encore et je prends des notes avec application. J’écris de belles lettres bien formées mais comme je ne peux pas non plus y passer trop de temps, je couche d’abord ses leçons par abréviations que je recopie ensuite à la maison, ça m’aide aussi à apprendre. Ceci fait, je place notre cobaye dans la baignoire que je recouvre d’une toile en plastique transparente, d’accord, moins transparente depuis quelques années mais on y voit tout de même bien assez.

"Pardon pour cette violation de ton intimité, "Coco Bye" mais c’est pour la science."

Dis-je avec un grand sourire contrastant avec mes paroles. Oui, je viens de passer l’embout d’une pompe à vélo par l’ouverture de la toile et de l’enfoncer dans le fondement. Je ne l’ai pas dit pour le reste mais là, un peu de correction tout de même. J’active donc manuellement la pompe à vélo, attendant alors que Finn commente le processus de dilatation pour lequel je ne suis pas encore très douée, et puis son issue. Explosera, n’explosera pas ?
Finnley H. Riesner
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Re: Cours de biologie, la théorie et la pratique [Finn] Jeu 10 Oct - 23:27


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Droit au coeur
Ft Shawna
Elle est complètement à fond dedans et toi, ça ne peut que te faire sourire. Tu as toujours appris avec beaucoup d’appétit et voir ça chez les jeunes générations malgré l’apocalypse, ça ne peut que te rendre heureux. Alors oui, tu lui expliques en long et en travers comment faire une piqûre. Tu lui expliques la différence entre une piqûre sous-cutanée, une intraveineuse et la fameuse intracardiaque.

Tu la regardes s’exercer, avec application et comme tu le lui as promis, tu essaies de la guider. Sauf que tu la noies, littéralement, sous les informations. Des précisions, des anecdotes, des extrapolations. Oh oui, dans tous les sens, à tout va. Tu lui donnes des consignes presque autant que tu dois la perdre, mais tu te laisses aller.

Surement que tu la perds plus que tu ne l’aides, pourtant, quand elle prend des notes, tu te dis que ça doit valoir un peu le coup quand même.

«
Tu t’es sacrément amélioré, je suis fier de toi. Si tu as des questions, tu pourras me les ramener la prochaine fois, si tu veux.
»

Tu tapotes à nouveau sa tête, avec ce geste d’affection maladroite qui te caractérise. Finalement tu finis par te pencher vers elle. Et avec ce sérieux médical qui te caractérise, tu finis par lui expliquer calmement en prenant exemple sur ton torse.

«
Et du coup, pour piquer dans le coeur, c’est assez simple si tu te souviens de la localisation précise. Donc, voilà, tu palpes les espaces intercostaux, comme ça. Au quatrième espace, c’est à dire entre la quatrième et la cinquième côte, tu pars du sternum, au centre jusqu’au bord gauche.
Tu lui montres le point que tu as atteint avec ton doigt, sur toi-même.
Et c’est là, exactement que tu devras piquer. Avec une aiguille d’au moins 10cm pour entrer dans le coeur, et franchement pour percer les muscles. Mais voilà, retiens ça, et tu pourras piquer dans le coeur.
»

Tu la laisses noter ça et tu te remets sur tes jambes en t’enfilant des fruits déshydratés, comme 80% du temps. T’es reparti à tes pensées, en train de chercher un livre de médecine que tu as dû avoir dans ta minuscule collection il y a quelques années, avant de le ranger dans un coin pour prendre part aux recherches sur le prototype.

«
Ah ! Ah, ah, ah ! Regarde ce que j’ai déniché pour toi.
»

Et tu te retournes, avec ta vieille édition poussiéreuse. Et comme prévu, quand tu te retournes, elle est partie pour faire exploser cette pauvre grenouille. Tu l’as entendue le dire, mais tu as réussi à ne pas la suivre, à “oublier”. Alors quand tu la découvres prête à faire exploser la grenouille, tu reviens vers elle, à grands pas, non pas pour l’en empêcher, mais pour la regarder faire.

«
Tiens, lis-le et tu me le rendras quand tu l’auras fini.
Tu regardes son montage, avec un sourcil relevé.
Ça me semble bien parti. Tu crois qu’il va exploser ?
»

Et tu t’installes plus confortablement, prêt d’elle et finalement, tu ne peux même pas t’empêcher de sourire en posant un regard réellement curieux sur la bâche.

«
Tu as de bonnes idées, et tu as raison de les tester, Shawna ! Allez, gonfle, gonfle !
»

Franchement, Finn ? T’es pire qu’elle !
Shawna Maheswaran
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Re: Cours de biologie, la théorie et la pratique [Finn] Sam 12 Oct - 19:55

Finn m'explique patiemment la différence entre une piqûre sous-cutanée, une intraveineuse et la fameuse intracardiaque. L'enseignement, il a ça dans le sang, sans mauvais jeu de mots. Non, ça ne ferait pas une expression ça ! Il me guide et me donne plein d'informations et j'en note beaucoup, même si je fais le tri avec les anecdotes. Ca, ça ne se note pas, ça se mémorise dans un coin du cerveau. Oui, j'ai un coin de mémoire rien que pour les anecdotes, étiquettées "les anecdotes de Finn". Quelle fantaisie dans le titre, n'est-ce pas ! Je ne note pas non plus deux fois la même information parce que mon professeur se répète forcément à un moment et qu'il peut aussi le faire pour voir si je suis, ce qui est le cas ! Je suis comme une éponge qui absorbe ses connaissances, d'ailleurs j'en retiens pas mal rien qu'en les notant. Du coup il peut m'interroger l'air de rien de temps en temps et je reprends ses paroles mais sans par cœur parce que la médecine n'a pas besoin de perroquets mais de pratiquants qui ont compris ce qu'ils ont appris. Je répète donc mais avec mes mots. Des fois j'invente ma propre définition mais seulement sur la forme, le fond étant fidèle en tout point.

"Merci mais c'est parce que j'ai un bon mentor."

Lui dis-je quand il me dit que j'ai fait des progrès, qu'il est fier de moi et mon sourire s'agrandit quand il me tapote la tête.

"Autant d'affection, ça va finir par faire jaser !"

Ceci est dit un brin malicieusement avant de soupirer intérieurement en me disant que je ne suis plus une fillette sinon ça aurait fait trop bizarre ! Non, déjà à seize ans, on n'est plus une enfant et presque plus une adolescente mais alors avec mes pare chocs,  je me sens pas loin d'être une jeune adulte. Je redeviens sérieuse alors qu'il me montre précisément où planter l'aiguille pour atteindre le cœur. Pour le coup, je l'aurais vu un tantinet au dessus et à gauche ! J'ai comme des étoiles dans les yeux quand il me parle de la taille de l'aiguille et surtout de la planter franchement.

"Dix centimètres, ça c'est de l'aiguille de compétition, en plus si le patient est encore conscient, rien qu'en la voyant, il devrait tourner de l’œil et pour y aller franchement, je peux te garantir que j'y vais toujours à fond !"

Je fais le geste comme si je plantais un poignard dans l’œil d'un marcheur, et franchement ! J'adore ce boulot ! Pendant ce temps, il mange un morceau, ça va lui faire du bien alors je ne peux qu'approuver cette initiative. Puis voilà qu'il me prête un livre de médecine qui prend des airs de Saint Graal pour moi même si je n'ai pas saisi pourquoi ils cherchaient une coupe jadis, il y a au moins cinq mille ans.

"Oooh merci ! J'en prendrai le plus grand soin et tu pourras m'interroger dessus régulièrement !"

Je le prends avec infiniment de précaution, l'entoure dans du rare papier bulle ayant survécu jusqu'ici et le mets dans mon sac, en profitant pour en sortir une petite peluche de lapin avec un bloc-notes intégré et dont il reste à peu près la moitié des pages. L'une des pattes supérieures fait office de porte crayon et l'autre contient un taille crayon dont j'ai pris soin d’affûter la lame avant de venir. Qu'on se le dise, je n'offre ce type d'objet qu'à ma sœur et comme on vit sous le même toit, ils restent toujours à moi en fait. D'ailleurs, tout ce qui est à moi est aussi à ma frangine et inversement. C'est la première fois que je fais ce type de cadeau à quelqu'un d'autre, ce qui est pour moi une grande marque d'estime pour mon mentor qui a semble-t-il toujours trouvée drôle ma passion pour les lapinoux.

"Cadeau ! Tu y noteras peut-être un jour l'information capitale pour tes recherches. On ne sait jamais, une inspiration peut passer aussi vite qu'elle est venue. Si ça t'arrive, tu la notes !"

On en revient finalement à "Coco Bye" à qui je commence par faire respirer de l'alcool à quatre-vingt-dix degrés. Ca l'assomme en quelque sorte, provoquant un relâchement musculaire qui me permet de pratiquer aussi l’expérience dans de meilleurs conditions. Je le gonfle avec une énergie non seulement renouvelée mais comme amplifiée par la perspective d'explorer de nouveaux horizons dans le monde merveilleux de la médecine. Je pompe donc avec enthousiasme et il commence à enfler toujours plus.

"Haha, c'est comme dans le poème de La fontaine, la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf !"

La chair du cobaye se dilate, se tend inexorablement jusqu'à l'explosion et s'il n'explose pas totalement, ses entailles sont propulsées dans toute la baignoire, éclaboussant également presque toute la toile en plastique usée. Sans ça, on en aurait eu partout !

"Woa, tu imagines si on parvenait à piéger de la nourriture pour marcheur qui les ferait gonfler et exploser ?"

Je jubile en disant ça parce qu'on peut étudier la médecine en y prenant du plaisir, d'ailleurs on apprend mieux quand on aime ce qu'on apprend. Puis il me vient une question suite aux indications précédentes de Finn.

"Au fait, tu m'as montré l'emplacement du cœur sur un homme. Pour une femme, ça devrait être au même endroit et donc ici ?"

Dis-je en plaçant mon index sur le tissu de ma blouse blanche une taille trop petite pour moi depuis au moins un mois, entre mes seins, sur la partie légèrement supérieure en l’occurrence. Si c'est le cas, la poitrine ne gênerait pas un éventuel massage cardiaque, ce qui vaudrait mieux en fait.
Finnley H. Riesner
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Re: Cours de biologie, la théorie et la pratique [Finn] Lun 14 Oct - 21:25


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Ft Shawna
Tu ris. Cette petite ne manque vraiment ni de cran ni de répondant. Tu as plus l’habitude que les gens se taisent à ton contact, peut-être qu’ils répondent rapidement, comme pour fuir au plus vite, mais il n’y a vraiment que Karhlya et sa mère qui te traitent comme un être humain. Et puis, voilà maintenant que la petite brune s’y met aussi. Et ça, si c’est un peu surprenant pour un aveugle comme toi, Finn, ça a surtout le don de te faire rire, comme on relâche la pression.

Tu ne relèves pourtant pas sa remarque sur ce “favoritisme” dont tu pourrais faire prendre à son égard et tu préfères te concentrer sur ton enseignement. Et clairement, quand elle comprend comment piquer pour toucher le coeur, tu ne peux pas t’empêcher de te demander, en coup de vent, si tu ne viens pas de créer un monstre. Parce que vu comment elle mime l’acte, le pauvre qui recevra le traitement risque d’en garder des séquelles à vie… au moins psychologiques.

«
J’en doute pas, mais n’oublies pas que sous tes doigts, ce sera un être humain qui sera là. Y aller avec précision et sans hésitation, c’est une bonne chose, mais il faudra modérer ta joie un petit peut, quand même.
»

Tu ris encore, et tu passes à autre chose. Le livre, que tu lui tends, vaut certainement une petite somme maintenant, pourtant tu le lui cèdes sans crainte. De toute façon, la majeure partie des informations sont déjà enregistrées dans ta tête. Avec un hochement de tête, tu acceptes de l’interroger plus tard dessus et tu te prépares à passer à autre chose. C’est comme ça avec toi, les choses vont et viennent et toi, tu avances au gré de la marée.

Pourtant, cette dernière vient encore chambouler tes plans, puisqu’elle te tend subitement quelque chose. Et toi, sur le coup, tu restes sans bouger devant elle. Tu n’acceptes pas son cadeau, tu la regardes juste avec ses yeux ronds qui sont sur ton visage à l’instant et tu finis par demander, avec cette bouille d’enfant dans un coeur d’adulte :

«
Mais, Shawna, c’est à toi ? Tu ne veux pas le garder ?
Tu hésites, tends doucement la main pour attraper le bloc-notes animal, en rosissant, et tu finis par terminer.
Merci, mais, tu sais, tu ne me dois rien. Je le prends, mais si un jour tu veux le reprendre, tu sauras qu’il est ici avec moi, d’accord ?
»

Ce n’est pas que tu ne veux pas de son cadeau, mais bien que tu n’as jamais eu l’habitude de ce genre d’attentions. Pourtant, Finn, tu en fais des cadeaux, encore et toujours. Mais quand c’est à toi qu’on en fait, tu as cette sensation de ne pas le mériter. Sans être une mauvaise personne, juste que cela ne te semble pas assez… logique, certainement.

Tu caches ton trouble sous l’expérience qu’entreprend la jeune fille. Tu l’observes faire, sans intervenir. À tes yeux, il est important qu’à cet âge, elle puisse tester les choses par elle-même. Tu te recules quand même d’un pas, “par précaution”, et tu observes la grenouille se faire ainsi malmener. Et franchement, même si tu te doutes déjà du résultat, tu ne peux pas t’empêcher de suivre le tout d’un oeil scrutateur.

«
RIP Mr Grenouille.
Tu annonces, quand l’animal explose, alors que tu ne retiens pas une légère grimace écoeurée.
Heureusement que tu avais mis la bâche.
Et puis, quand elle t’évoque l’idée d’utiliser ça sur un marcheur, tu reviens vers elle et d’une main sur son épaule, tu l’arrêtes quelques instants.
Non, Shawna, ce n’est pas une bonne idée. On se recouvrirait de sang infecté… ce serait un désastre. Tu connais notre accord, je veux bien t’enseigner mes connaissances, mais pas touche aux infectés, d’accord ?
»

Tu te sens obligé de le lui rappeler comment votre “collaboration” est censé se passer. Tu es bien trop anxieux d’imaginer que l’adolescente ne se mette en tête d’utiliser ce que tu lui apprends contre les marcheurs. Ce serait désastreux…. pour elle, et peut-être bien pour vous aussi.

Et tu te tritures nerveusement les doigts, à cette pensée et même si tu la relâches, tu ne peux pas t’empêcher de la garder à l’oeil. Étrangement, tu n’es plus si rassuré tout à coup. Il faudra peut-être que tu glisses un mot à son aînée, pour qu’elle aussi la garde à l’oeil ? Quoi qu’il en soit, tu es vraiment parti loin quand tu reviens à toi et qu’elle pointe sa poitrine. Et clairement, il te faut plusieurs secondes pour comprendre, et réagir en souriant.

«
Pourquoi voudrais-tu que les femmes et les hommes aient des coeurs différents ? Certains coeurs sont plus gros, d’autres plus fermes, mais rien à voir avec le genre donc oui, il est au même endroit pour toi et pour moi. Pourquoi donc ?
»

Tu te remets assis à ton poste, sans la quitter des yeux.
Shawna Maheswaran
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Re: Cours de biologie, la théorie et la pratique [Finn] Lun 14 Oct - 23:46

Finn rit, j'aime bien l'entendre et le voir rire, et puis c'est bon pour la santé. Puis c'est moi qui ris quand il me dit d'y aller doucement parce j'ai affaire à des êtres humains, avec leur sensibilité, leurs émotions, tout ça. Ca il ne le dit pas mais je le devine alors je souris de toutes mes dents avant de lui répondre :

"Le médecin est aussi un être humain avec sa sensibilité. Il doit être capable de prendre des décisions difficiles, déterminer qui va vivre, qui va mourir. Il doit avoir du sang-froid quand il ne peut pas sauver un patient sinon il ne fera pas long feu. Alors, moi je n'en suis pas là mais avec mes patients, je me montre très douce en paroles, souriante, humaine et tout. Du coup mes actes un peu vifs passent beaucoup mieux ! On est toujours plus indulgent pour un docteur qui fait son maximum pour soigner !"

J'ajoute juste après :

"J'essaierai de ne pas les traumatiser mais s'ils le sont, je peux aussi assurer le suivi psychologique ensuite ! Par exemple, plusieurs petits traumas peuvent aider à en dissiper un moins petit !"

Puis je n'ai pas à le dire à Finn mais on vit à une époque dure où les risques de mourir jeune sont bien plus fortes qu'avant l'apocalypse zombie. Que ce soit de maladie, voire d'une épidémie de grippe violente, d'accident, tués par un pillard ou mangé par un marcheur, les facteurs de mort sont énormes et le quotidien est assez stressant alors je ne pense pas qu'une piqure traumatise vraiment un patient, c'est surtout le fait de ne pas pouvoir en recevoir une et donc des soins qui pourrait lui apporter un trauma définitif : La mort. Je n'en dis donc rien à mon mentor, on peut faire comme si ce n'était pas la fin du monde et puis les hommes sont plus sensibles, c'est connu ! Puis la tête qu'il fait quand je lui fais ce cadeau. Rho, il rosit même, c'est l'inconvénient des peaux blanches mais en même temps, c'est tellement mignon ! Ce que je ne dirai pas non plus, c'est que les garçons ont aussi leur fierté !

"Un cadeau, c'est un cadeau et je suis contente que ça te fasse plaisir !"

Puis on explose le cobaye dans tous les sens du terme et c'est là que mon professeur a semble-t-il … La crise de la quarantaine ? Non ce n'est pas ça … Ah oui ! Un cas de conscience ! Je le laisse parler puis j'élude ma réponse le temps qu'on passe à la position de mon cœur. Je m'explique avec des explications à l'intérieur du dedans de mes mots :

"Je me demande parce que nous les femmes, on a ces mamelles qui pourraient gêner un éventuel massage cardiaque mais du coup non alors ça me rassure ! Alors, concernant les marcheurs !"

Je me fais un "facepalm" mental en parlant, mais pourquoi est-ce que j'ai parlé de mes nichons à mon mentor ? C'est l'un des rares hommes à ne pas les regarder ! D'où le retour en fait plus que bienvenu au malentendu ! Parce que c'en est un !

"Pour revenir à nos zombies, je n'ai pas suggéré de faire des essais sur eux. Si un seul d'entre eux explosait dans cette pièce, même sous cette bâche, le virus pourrait se répandre dans tout le district. Non, ce que je voulais dire, c'est que nous pourrions un jour trouver quelque chose qui tuerait pour de bon les marcheurs en les faisant exploser mais du coup ça risquerait de rendre le virus encore plus contagieux donc on oublie !"

J'ajoute ensuite :

"Merci pour ce cours, j'ai beaucoup appris et merci pour le livre ! Avant de partir, je vais te faire passer un check-up. Assieds-toi et mets-toi torse nu."

Cela n'est pas négociable et puis il n'a pas à se déplacer à l'infirmerie alors c'est tout bénéfice pour Finn du coup. Je sors ma petite mallette de docteur de mon sac à dos et commence à disposer mes outils de travail : Petit bâtonnet tout propre pour voir à l'intérieur de la bouche, otoscope pour regarder à l'intérieur de l'oreille, stéthoscope pour écouter le cœur, le souffle, à l'embout tout propre aussi et de quoi prendre la tension. Par contre le pèse-personne est à l'infirmerie, je me voyais mal le mettre dans mon sac à dos et puis ça se voit que mon mentor n'est pas en surcharge pondérale. Je dirais en "sous-charge". Je vais aussi lui poser quelques questions d'usage dont je devine déjà au moins une ou réponse et le "libérer". Je veux dire, le cours sera alors terminé !
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Cours de biologie, la théorie et la pratique [Finn]
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